Le ministre d’Etat, ministre de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumière et religieuse, Bazoum Mohamed, a présidé, hier matin à Niamey, la première réunion du comité de pilotage du projet «Fonds pour la Stabilisation de la Région du Lac Tchad (FSR/LT) ». Ce projet est mis en œuvre au moment où le gouvernement du Niger est résolument engagé dans la mise en œuvre des stratégies de stabilisation et de consolidation de la paix dans les régions affectées par les conflits. Elaboré par les quatre Etats membres de la CBLT, avec le soutien de la commission de l’Union Africaine, le Programme des Nations Unis pour le Développement ( PNUD) et ses partenaires, le projet vise à soutenir la mise en œuvre de la stratégie régionale de stabilisation, de relèvement et de résilience des zones du bassin du Lac Tchad affectées par la crise Boko Haram.
Ce fonds a été lancé à l’issue du deuxième «Forum des gouverneurs pour la coopération régionale en matière de stabilisation, de consolidation de la paix et de développement durable», organise à Niamey les 16 et 17 juillet 2019. Ainsi, « le contexte difficile que traverse le Niger aujourd’hui nous appelle à conjuguer plus de nos efforts, sans ménager aucune énergie, afin de permettre au pays d’atteindre les ODD, et ses objectifs nationaux de consolidation de la paix, de stabilité et de développement » a indiqué Mme Diana Louise OFWONA, représentante résidente du PNUD. C’est l’occasion pour le PNUD, a précisé Mme Diana Louise OFWONA, de réitérer leur ferme engagement à accompagner le gouvernement du Niger dans ses efforts visant la stabilisation des zones nécessiteuses, permettant ainsi d’étayer la fondation des futurs efforts de développement de ces zones. De ce fait, la représentante résidente du PNUD a annoncé qu’un sous-bureau du PNUD sera opérationnel à Diffa dans un proche avenir afin de permettre une opérationnalisation rapide et efficace, et ainsi contribuer à favoriser l’accès aux infrastructures et services de base, et à la provision, aux personnes déplacées, des moyens économiques susceptibles de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Les partenaires permettant au PNUD d’accompagner le gouvernement du Niger dans ses efforts pour la mise en œuvre de ce projet, en l’occurrence l’Union Européenne, la République Fédérale d’Allemagne, le Royaume de Suède et le Royaume Uni, ont réaffirmé leur engagement et soutien au gouvernement du Niger dans ses efforts de stabilisation et de la consolidation de la paix. Ainsi, l’ambassadeur de l’Union européenne au Niger, SE. Madame Denisa-Elena IONETE, a expliqué que la valeur ajoutée de cet projet va amener encore des financements et qui permettent d’aligner et d’articuler les actions dans le domaine de la défense, de la sécurité intérieure, du développement, de l’humanitaire sur une vision appropriée aux politiques et qui permettent de coordonner et de mettre tout cela dans une stratégie adoptée au contexte. « Nous avons également appuyé depuis 2016 la force multinationale mixte de la commission du bassin du Lac Tchad, et je suis heureuse de rappeler aujourd’hui qu’en plus des 50 millions d’euro qui avaient été déjà engagés, nous avons supplémenté un nouveau montant de 5 millions d’euro pour les travaux de cette force multinationale » a déclaré l’ambassadeur de l’Union européenne au Niger. L’ambassadeur de la République, SE. Hermann NICOLAI quant à lui, a annoncé que, comme signe de leur confiance dans le concept de la facilité et dans la détermination et le savoir –faire du PNUD, l’Allemagne a prévu 40 millions d’euro à la facilité. « Avec nos partenaires internationaux, nous sommes heureux de fournir une assistance financière à la facilité. C’est important pour nous de coordonner nos efforts….. Nous cherchons également à fournir une assistance technique et des conseils à la facilité dans son ensemble » a affirmé l’ambassadeur du Royaume Uni, SE. Michael KEANEY.
Pour sa part, le Ministre d’Etat, M. Bazoum Mohamed, a vivement remercié les pays donateurs pour leur contribution conséquente, tout en indiquant les défis importants à relever à travers le mécanisme qui va être défini dans le cadre de ce fonds pour la stabilisation de la région de Diffa. En effet, selon le ministre d’Etat, la première étape, celle de la stabilisation consistera pour l’Etat à assurer la sécurité indispensable pour le retour des populations déplacées. « Nous ferons en sorte pour que nous prodiguions les services sociaux nécessaires pour permettre aux populations de vivre et les accompagner avec les investissements qui sont indispensables dans la construction des infrastructures» a souligné M. Bazoum Mohamed.
Issoufou A. Oumar