
Un étal de fruits dans un marché de Niamey
Au cours de la semaine du mercredi 9 au mardi 15 juillet 2025, les prix des fruits et légumes continuent d’afficher une tendance baissière pour la plupart des produits, apportant un certain répit aux consommateurs. Cette évolution semble principalement liée à une amélioration de la disponibilité des produits sur les marchés, conjuguée à une transformation progressive des habitudes alimentaires qui modifient la structure de la demande. Ce double facteur contribue à une contraction marquée des prix pour plusieurs denrées. Ainsi, le prix de l’orange affiche (-11%), le chou pommé et la tomate fraîche (-3%), la pomme de terre et la banane (-1%).
Cette tendance généralisée masque néanmoins, selon le bulletin hebdomadaire n°653 volet « fruits et légumes», certaines hausses ponctuelles. Des produits comme la datte (+4%), le poivron frais et la courge (+2% chacun) enregistrent des augmentations de prix, principalement en raison d’un déséquilibre persistant entre une offre insuffisante et une demande qui reste soutenue. Ces situations traduisent des tensions localisées sur l’approvisionnement, possiblement liées à des contraintes saisonnières, et logistiques.
Les comparaisons avec la même période de 2024 révèlent, selon ce bulletin, deux tendances distinctes à savoir une hausse notable des prix pour certains produits notamment +34% pour la courge, +20% pour la datte et +4% pour la pomme de terre. Ces hausses suggèrent une pression persistante sur l’offre ou une augmentation spécifique de la demande. Et d’autre part, des baisses significatives pour d’autres produits comme le chou pommé (-26%), le poivron frais (-18%), l’orange (-14%), la tomate fraîche (-7%), la banane (-7%) et le citron (-1%). Ces baisses, traduisent une meilleure régulation des flux d’approvisionnement, une adaptation des circuits de distribution, et une évolution de la consommation vers d’autres catégories de produits.
D’après le bulletin hebdomadaire n°653 volets « fruits et légumes », au cours de la période du 9 au 15 juillet 2025, le prix moyen de la banane a enregistré une légère détente, avec une baisse de 1%, s’établissant à 921 FCFA/kg. Cette diminution, semble résulter d’une amélioration de l’offre sur les marchés surveillés, traduisant une meilleure disponibilité du produit. Cependant, constate le même document, cette moyenne masque des disparités régionales marquées. Les prix varient considérablement selon les zones, allant de 500 FCFA/kg à Maradi, où l’offre paraît plus abondante, à 1 050 FCFA/kg à Dosso, signalant des tensions localisées sur l’approvisionnement ou des écarts de performance logistique.
Durant cette semaine du 9 au mardi 15 juillet 2025, remarque le bulletin hebdomadaire du SIMA, le prix moyen du citron n’a pas connu de variations significatives cette semaine et se vend à 414 FCFA/kg, contre 413 FCFA/kg la semaine précédente. La stabilité du prix de ce produit est due à l’équilibre observé entre l’offre et la demande du produit. Le marché de l’orange est marqué par une forte disponibilité du produit à des prix globalement plus accessibles, conséquence directe d’un ralentissement de la demande. Cette situation a entraîné une nouvelle baisse du prix moyen, qui est passé de 404 FCFA/kg à 359 FCFA/kg.
Quant aux légumes, au cours de cette période du 9 au 15 juillet 2025, le bulletin hebdomadaire indique que le prix du chou pommé poursuit sa tendance baissière, rendant le produit plus accessible aux consommateurs. Il enregistre un recul de 3%, pour se situer à 410 FCFA/kg en moyenne sur les marchés suivis. En raison de la diminution de son offre, le prix moyen la courge accuse au cours de cette semaine une nouvelle hausse de 2%. Il atteint désormais 345 FCFA/kg. Le marché de la pomme de terre bénéficie d’une amélioration progressive de l’offre, qui se traduit par une baisse de 2% du prix moyen, lequel s’établit désormais à 750 FCFA/kg. Cette détente reste toutefois relative, car les écarts de prix entre régions demeurent importants. Le prix moyen national de la tomate fraîche enregistre une baisse de 3%, s’établissant à 1.077 FCFA/kg. Cette modération des prix rend le produit plus accessible aux ménages, dans un contexte de meilleure adaptation de l’offre aux dynamiques du marché. Cependant, les disparités régionales restent particulièrement marquées, traduisant des écarts importants dans la disponibilité du produit et l’efficacité des circuits de distribution. Le prix le plus bas (400 FCFA/kg), est observé à Dosso. Il est soutenu par une offre locale résiduelle qui contribue à maintenir les prix à un niveau modéré. En revanche, le prix culmine à 1940 FCFA/kg à Djamagué (Niamey), révélant une tension prononcée sur le marché urbain, liée à une forte demande couplée à une offre très limitée.
Abdoulaye Mamane (ONEP)
Source : SIMA