
Une variété d’encens
Au Niger, pour embaumer les chambres à coucher, de nombreuses femmes utilisent régulièrement de l’encens. Ce produit, très prisé, est principalement fabriqué et vendu par des femmes.
Mme Allaou Ibrahim, une jeune entrepreneure tchadienne résidant à Niamey, est une passionnée de ce métier qu’elle exerce depuis plus de huit ans. « Je fabrique des encens et des parfums artisanaux que je revends. C’est un métier rentable et très bénéfique pour la femme », confie-t-elle. Elle se ravitaille principalement au grand marché de Niamey et au Tchad, son pays natal. Cependant, elle déplore les fausses promesses de certaines clientes qui achètent à crédit sans honorer leurs engagements. « Je travaille seule pour le moment, mais je dispose d’un livreur pour assurer les livraisons. Grâce à cette activité, j’arrive à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. L’indépendance financière est une réalité dans ce métier. Si on est honnête et sérieuse, on fidélise sa clientèle », souligne-t-elle. Les prix des encens varient selon la qualité et la quantité. « Il y a des bouteilles à partir de 2 500 F CFA. Un kit moyen de dix variétés coûte 25 000 F CFA, et le grand kit est à 35 000 F CFA. Il existe aussi des seaux d’encens à 8 000 ou 10 000 F CFA », précise-t-elle.
Roumana Ibrahim, une autre entrepreneure, indique avoir appris le métier grâce à une série de formations. Aujourd’hui, elle est à la fois formatrice et vendeuse d’encens. « Une fois les matières premières réunies, on procède à la fabrication. On fait fondre le sucre sans eau, avec du citron et un peu d’eau jusqu’à obtenir du caramel. Ensuite, on ajoute les autres ingrédients tout en remuant. Une fois la cuisson terminée, on verse le tout dans un récipient qu’on laisse fermé pendant au moins 3 jours avant de mettre dans les emballages, puis on commence la vente » a-t-elle expliqué. « Je fais des groupes de formation en ligne pour les jeunes filles, avec un tarif de 2 500 F CFA. J’ai un seul employé qui est mon livreur. Pour le moment, je gère mon activité depuis chez moi, mais je souhaite élargir mon entreprise avec le temps. Il existe plusieurs variétés d’encens et diverses méthodes de fabrication, notamment : Sandale flèche, Sandale fleur, Al Oudh, Gab Gab, Farté Dollar, Gigi, Coco Mett, Canne à sucre, Coton VIP, Touraré Dambou », explique-t-elle.
Les encens, un indispensable pour de nombreuses femmes
Malika, une utilisatrice d’encens et de parfums, partage sa passion. « J’adore les encens et les parfums. On me dit souvent de faire attention, qu’à force d’en abuser, je risque d’attirer des “maris de nuit”. Mais moi, je parfume ma chambre trois fois par jour, en fonction de la quantité d’encens que j’ai », raconte-t-elle en souriant. Halima, une autre adepte, déclare « je suis vraiment fan des encens et des parfums. Je les utilise chaque matin chez moi, et même sur mon lieu de travail, je continue à les utiliser». Aminatou, quant à elle, préfère d’autres alternatives. « Je n’aime pas la fumée. Je suis asthmatique, donc je préfère utiliser des désodorisants pour parfumer mes pièces », confie-t-elle.
Rabi I. Guero (Stagiaire)