
Général d’Armée Salifou Mody, ministre de la Défense Nationale
Le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale, le Général d’Armée Salifou Mody a présidé hier, mercredi 16 juillet 2025 à l’École Militaire Supérieure (EMS), la cérémonie officielle de remise de diplômes aux officiers stagiaires de la 4è promotion de l’école d’état-major de l’EMS. 35 officiers dont 32 Nigériens, notamment 22 des Forces Armées Nigériennes (FAN), 5 de la Gendarmerie Nationale et 5 de la Garde Nationale du Niger, 1 du Burkina Faso et 2 du Mali ont reçu leurs insignes et diplômes au bout de neuf mois de formation.
La moyenne de la promotion est de 13,13 sur 20. Le premier lauréat est le Chef d’Escadron Idrissa Zodi Abdoul-Kader avec 14, 972, suivi de près par le Capitaine Mahamane Sadissou Gambo Issa avec 14, 418, vient ensuite le Capitaine Elhadji Gado Noma Mahamadou Nourou en troisième position avec 14, 321.
Comme à l’accoutumée, au terme de chaque année académique, ce centre de formation d’élite militaire organise une cérémonie au cours de laquelle le résultat des travaux des officiers stagiaires, leur encadrement et le corps professoral est présenté et apprécié. Il s’agit de faire le bilan de neuf mois de travail intense au cours desquels les officiers stagiaires ont suivi avec assiduité une formation rigoureuse et exigeante, centrée sur les méthodes, procédures et techniques d’état-major ainsi que des connaissances opérationnelles fondamentales, nécessaires à la maîtrise de la conception et la conduite des manœuvres militaires de haut niveau.

Le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale le Général d’Armée Salifou Mody a rappelé que l’École Militaire Supérieure est le reflet de la ferme volonté des plus hautes autorités du Niger de disposer d’un outil de défense supplémentaire à la hauteur des défis sécuritaires dans notre espace. « L’enseignement militaire supérieur qu’elle dispense prépare les officiers de nos armées à faire face à des situations de crises multidimensionnelles aussi bien dans un contexte national que sous-régional ou international », a-t-il ajouté. A cet égard, le Général d’Armée Salifou Mody s’est réjoui de la contribution inestimable de l’Ecole Militaire Supérieure au rayonnement de notre pays. « En quatre ans d’existence, elle a formé des officiers d’Etat-major compétents et polyvalents assistant efficacement la hiérarchie militaire à la prise de décision et participant avec brio à l’exercice du commandement dans les différents postes qu’ils animent avec honneur et dignité », a-t-il indiqué.
Relativement au contexte sécuritaire des pays du Sahel précisément du Niger, le ministre d’État, ministre de la Défense Nationale a rappelé ses propos lors de la réunion des ministres en charge de la Défense de la Confédération à Bamako le 20 juin 2025 lorsqu’il disait que « notre contexte sécuritaire est très complexe. Il nous met quotidiennement face à de nouveaux défis qui exigent de nous, des réponses appropriées et une adaptation continue ». « Nous devrons pour les cerner, nécessairement, nous départir des anciens modèles, totalement inadaptés aux réalités actuelles et inventer des schémas de ripostes taillés sur mesure, pour répondre efficacement aux challenges sécuritaires auxquels nos pays sont confrontés », a-t-il recommandé.
Des réponses appropriées et une adaptation continue à la situation sécuritaire du Sahel
Face à ce changement de paradigme, le Général d’Armée Salifou Mody a invité les responsables de l’Ecole Militaire Supérieure à intégrer cette donne dans le processus de formation pour mieux soutenir la dynamique de construction de l’architecture de défense de la Confédération AES. « La coopération entre nos armées au sein de l’Alliance des Etats du Sahel qui se poursuit au rythme souhaité est aujourd’hui une réalité tangible dont il faut se réjouir et se féliciter. La participation d’officiers du Burkina-Faso et du Mali à ce stage démontre à suffisance la ferme volonté des autorités de nos trois pays à bâtir une défense collective solide et inébranlable. La montée en puissance de la Force unifiée de l’AES dont l’Etat-major prendra bientôt ses quartiers à Niamey, n’en sera que renforcée », a-t-il annoncé.
Par ailleurs, le Général d’Armée Salifou Mody a prodigué des sages conseils aux officiers de la 4e Promotion du cours d’Etat-major les invitant à mettre en pratique l’expérience acquise et de continuer à défendre la patrie. « Maintenant que vous êtes jugés aptes à tenir des postes d’officiers traitants ou de rédacteurs dans les états-majors organiques ou opérationnels, aussi bien dans un cadre national, que régional ou international, il vous revient désormais la lourde mais noble responsabilité de mettre à profit votre génie, de contribuer efficacement à l’animation de vos structures, de participer à la conception et à la conduite des manœuvres interarmes sur le socle des leçons apprises en adaptant constamment vos réflexions à la nature changeante de la menace », a-t-il recommandé.
Pour sa part, le Commandant de l’École Militaire Supérieure, le Colonel-major Raphiou Coulibaly a rappelé que l’objectif assigné à ce centre est de former les futurs officiers d’état-major en tant qu’officiers traitants ou rédacteurs, aux travaux qu’ils auront à effectuer, en toutes circonstances au sein des cellules des différents types d’état-major, organiques ou opérationnels. « Le cursus de l’école d’état-major est centré sur la maîtrise des méthodes, des procédures et des techniques du travail en état-major notamment les méthodes de raisonnement, général et tactique, l’emploi des forces aux niveaux tactiques bas, les procédures opérationnelles, la communication écrite et orale, et la maîtrise de l’anglais opérationnel », a-t-il déclaré.
A la suite d’une formation laborieuse, « les officiers stagiaires de la 4º promotion de l’école d’état-major ont pu développer plus particulièrement un esprit d’analyse et de synthèse, une puissance de travail en temps contraint et une capacité à argumenter et à convaincre à l’écrit comme à l’oral » a témoigné le Colonel-major Raphiou Coulibaly. Le Commandant de l’École Militaire Supérieure a ajouté que cette fin de formation consacre assurément leur aptitude à occuper des postes d’état-major au niveau tactique dans le cadre d’un conflit interétatique, d’une guerre irrégulière ou éventuellement d’une opération de maintien de la paix ainsi que leur maîtrise des procédures et des ordres du niveau du Groupement tactique interarmes (GTIA) et une bonne connaissance du niveau de la Brigade interarmes (BIA). En vue de cela, plus d’un tiers du volume horaire global a été affecté à la conception et à la conduite des exercices tactiques Hani, Koulounkou et Tarha Nakal.
Notons que cette cérémonie de remise de diplômes a été marquée par la présence de plusieurs officiels dont les membres du CNSP et d’autres hauts responsables de la hiérarchie militaire.
Abdoulaye Mamane (ONEP)