Dans le cadre de l’attribution par l’Etat du Fonds d’aide à la presse privée 2019-2020, le président du Conseil Supérieur de la Communication, M. Kabirou Sani, a procédé, hier jeudi 17 novembre, à la remise d’un lot de matériel aux responsables des Radios et télévisions indépendantes du Niger. Ces équipements ont été réceptionnés par le Président du Réseau des radios et télévision indépendantes du Niger (R/RTIN), M. Ali Idrissa.
Le président du CSC, M. Kabirou Sani, a rappelé que depuis la modification de la loi en 2018, le Fonds d’aide est désormais indirect. En effet, a précisé le président, c’est plus du matériel qui est donné aux médias et non un chèque que l’on remettait aux prometteurs des médias. « Nous avons tenu compte de certaines recommandations de la cour des comptes qui après une visite dans les régions, n’a pas été satisfaite du comment ce fonds d’aide a été reparti aux bénéficiaires. Et cette année, l’innovation est que toutes les motos et véhicules ainsi que les matériels qui seront remis portent le logo du CSC », a-t-il expliqué.
Ainsi, selon M. Kabirou Sani, le retard dû à la réception de ce fonds d’aide, s’explique par le fait qu’au lancement de l’appel à candidatures, beaucoup de candidats n’avaient pas suffisamment d’informations pour monter les dossiers. Et aussi, faudrait-il le noter, le bouclage des dossiers a pris à peu près 5 mois de retard car le CSC ne voulant pas pénaliser d’autres médias.
23 motos, 7 véhicules, 3 groupes électrogènes déjà installés, 2 installateurs solaires ont été réceptionnés. D’autres matériels audio-visuels vont suivre dans les semaines à venir, a-t-il précisé.
Le président du CSC a par la fin, souhaité que pour éviter d’éventuels retards, des formations sont nécessaires dans le montage des dossiers pour les fonds d’aide. Il a aussi présenté ses excuses par rapport au retard accusé dans ce processus.
Pour le président du Réseau des Radios et Télévision Indépendantes du Niger, M. Ali Idrissa, il est important de noter que ce retard en premier lieu peut ne plus répondre au besoin actuel. Ensuite, selon M. Ali Idrissa après avoir expérimenté ce fonds d’aide, il est préférable que le CSC revoie cette loi parce que les bénéficiaires sont en mesure de payer leurs matériels que de passer par une structure étatique.
Aussi, il a indiqué qu’au Niger, les hommes de médias sont carrément dans une situation de désolation : « Nous pensons bien que le CSC doit revoir et réglementer à son niveau les lois qui encadrent la communication dans notre pays à savoir, la loi sur les publicités, etc. »
Par Rachida Abdou Ibrahim(onep)