
Au cours des échanges entre le secteur privé nigérien et le système des Nations Unies
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) a accueilli, le vendredi 9 mai 2025, une rencontre d’échanges entre les acteurs du secteur privé nigérien et le système des Nations Unies. L’objectif était de discuter du nouveau Pacte de Financement des Nations Unies pour les Objectifs de Développement Durable (ODD) et d’explorer les opportunités de partenariat.
À cet effet, la rencontre a réuni en tête-à-tête le président de la CCIN, M. Moussa Sidi Mohamed, la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Niger, Mme Mama Keita, les chefs d’agences des Nations Unies au Niger ainsi que des opérateurs économiques. Elle a été ainsi marquée par une présentation des programmes phares conjointement élaborés par le système des Nations Unies et le gouvernent, une synthèse sur les investissements en cours pour les entreprises privées nigériennes, des questions réponses, etc.
D’après Mme Mama Keita, le Pacte de Financement des Nations Unies pour les ODD a été mis en place afin de favoriser l’accélération de la mise en œuvre desdits financements, après les résultats peu satisfaisants enregistrés depuis leur adoption à l’unanimité en 2015. Ce pacte représente un cadre de partenariat renforcé, basé sur trois piliers fondamentaux, à savoir un système des Nations Unies plus stratégique et réactif, une approche plus collaborative et intégrée et une gestion plus efficace et transparente des ressources.
L’une des priorités essentielles du Pacte de Financement, poursuit Mme Mama Keita, est de garantir un financement non seulement suffisant pour répondre aux besoins de développement, mais aussi pleinement aligné sur les priorités stratégiques nationales.
L’équipe pays de l’ONU a, selon la Coordinatrice, travaillé main dans la main avec le gouvernement pour développer quatre programmes phares destinés à accélérer la mise en œuvre des ODD. Ces programmes portent sur la gouvernance, la souveraineté alimentaire, l’éducation et l’employabilité des jeunes. « Ces domaines nécessitent une attention particulière pour relever les défis majeurs du développement du Niger », a-t-elle précisé.
Rappelant le rôle du secteur privé, Mme Mama Keita a indiqué qu’il n’est pas seulement un moteur de croissance économique, mais aussi un partenaire clé pour dynamiser l’économie nationale, créer des emplois, stimuler l’innovation et investir dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et l’industrie.
Elle a encouragé les acteurs du secteur privé à s’engager activement dans la mise en œuvre de ce pacte grâce à leurs investissements, leur expertise et leurs partenariats stratégiques avec les agences onusiennes. « C’est avec vous, grâce à votre engagement, que ce Pacte de Financement deviendra une réalité au service du développement du Niger », a-t-elle affirmé.
De son côté, le président de la CCIN, M. Moussa Sidi Mohamed, a salué cette initiative et a souligné qu’elle représente une opportunité unique pour mobiliser des ressources, catalyser les investissements et renforcer les synergies entre les secteurs public et privé.
Pour le président de la Chambre de commerce, ce pacte ouvre la voie à des modèles de coopération innovants, capables de transformer l’économie tout en assurant une croissance inclusive et respectueuse de l’environnement. M. Moussa Sidi Mohamed a insisté sur l’importance d’un partenariat solide entre la CCIN, les acteurs du secteur privé et les agences des Nations Unies afin de tirer pleinement parti des avantages offerts par le Pacte de Financement. « Ce partenariat est essentiel pour mobiliser les ressources nécessaires, partager les meilleures pratiques et développer des initiatives adaptées aux besoins spécifiques de notre pays », a-t-il souligné.
Enfin, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger a rassuré les participants en affirmant que le secteur privé du Niger avait déjà commencé à œuvrer dans ce sens. « Ensemble, nous pouvons mettre en œuvre des projets ayant un impact durable et significatif sur nos communautés », a-t-il ajouté.
Bachir Djibo et Rabi I. Guero (stagiaire)