Le ministre de la Santé Publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, a participé mercredi dernier à une réunion virtuelle de haut niveau sur la situation de la poliomyélite au Niger. Au cours de cette réunion virtuelle, le ministre de la Santé Publique a fait le point de la situation de la poliomyélite à Marie Pierre Poirier et à Dr. Moeti Matshidiso Rebecca, respectivement directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. Cette rencontre de haut niveau s’est déroulée en présence des représentantes résidentes de l’UNICEF au Niger, Mme Félicité Tchibindat, et celle de l’OMS, Dr. Anya Blanche Philomène.
Dans ses propos liminaires à cette rencontre de haut niveau, le ministre de la Santé Publique, Dr. Idi Illiassou Mainassara, s’est réjoui de partager avec les deux directrices de l’UNICEF et de l’OMS les dispositions prises par le ministère de la Santé Publique pour l’organisation de la riposte contre l’épidémie au polio virus dérivé vaccinal circulant dans certaines de nos régions sanitaires. Le ministre de la Santé Publique devait aussi faire le point de la situation de la poliomyélite au Niger. En effet, le denier cas de poliomyélite sauvage au Niger a été notifié en novembre 2012 et le Niger a été déclaré « libre de polio » en juillet 2016 par la commission régionale de certification de la poliomyélite en Afrique. Cependant, entre 2018 et 2019, le Niger a connu une forte épidémie avec 23 cas positifs de PVDVc dans deux régions du pays, à savoir Zinder et Diffa. Une riposte a été engagée aussitôt après la déclaration du premier cas en 2018 en 2018 et clôturée en novembre 2019. Au cours du premier semestre de l’année 2020, a dit le ministre de la Santé Publique, le Niger a enregistré 4 cas de poliovirus du vaccin de type 2 circulant dans les régions de Dosso, Niamey et Tillaberi. L’analyse de risque a identifié 39 districts sanitaires des régions de Dosso, Niamey, Tahoua et Tillaberi, dans lesquels une riposte est en cours de préparation. Concernant les campagnes de vaccination de masse contre la poliomyélite, précise le ministre de la Santé Publique, elles avaient été reportées en raison de la pandémie de coronavirus, mais depuis juin 2020, les préparatifs de la riposte ont repris. S’agissant de la capacité de réponse du pays, ‘’ nous avons un système de vaccination performant ; une bonne implication de la communauté avec un accompagnement des autorités et des différents partenaires techniques et financiers’’, a indiqué le ministre de la Santé Publique. Par rapport à la réponse vaccinale, Dr. Idi Illiassou Mainassara a souligné que les vaccins sont disponibles ; la campagne ciblera trois (3) millions 417 mille enfants de moins de cinq ans et se déroulera en deux passages dans 39 districts sanitaires de quatre (4) régions retenues. La campagne est planifiée pour fin Aout et mi-septembre 2020 en fonction de disponibilité des fonds. A cet effet, un budget de deux (2) milliards 116 millions de francs FCFA est programmé. En termes de défis, on peut citer le plaidoyer pour le financement de la campagne nationale préventive contre la polio initialement programmée en mars 2020 mais annulée à cause de la survenue de la pandémie à coronavirus. Toujours parmi les défis, il faut noter l’épidémie de poliovirus dérivé de la couche vaccinale en Afrique de l’Ouest surtout dans les pays frontaliers au Niger. Pour ce qui est des perspectives, le ministre de la Santé Publique a cité aux partenaires du Niger l’organisation des deux passages de la campagne synchronisée avec le Mali et le Benin ; le renforcement de la vaccination de routine à travers les stratégies innovantes.
Quant aux deux directrices en l’occurrence Marie Pierre Poirier de l’UNICEF et Dr. Moeti Matshidiso Rebecca, elles ont insisté sur le fait qu’elles veulent voir le Niger réussir la protection de ses enfants à travers la reprise de toutes les actions en faveur du bien être et de l’épanouissement de cette franche vulnérable de la population. Elles ont aussi réaffirmé l’engagement de leurs institutions respectives à accompagner le Niger dans le cadre de la vaccination.
Par Hassane Daouda (onep)