
Grâce à un bon approvisionnement et une bonne perspective de récoltes, la tendance baissière des prix se pousuit
La tendance baissière des prix des céréales se confirme sur les marchés agricoles du Niger. Selon le bulletin hebdomadaire des céréales N° 818 Semaine N°40 du Mercredi 1er au Mardi 7 octobre 2025 du Système d’Information sur les Marchés Agricoles (SIMA), le prix du mil enregistre un repli notable de 5%, suivi du maïs et du sorgho accusant également des reculs de 4% et 2% respectivement et enfin le riz importé baissant légèrement de 1%. Cette aptitude est soutenue par une offre excédentaire, favorisée par l’arrivée des premières récoltes, les ventes à prix modéré, le stockage commercial et les distributions gratuites ciblées.
Ainsi, le marché du mil confirme une tendance baissière amorcée depuis plusieurs semaines, avec une réduction remarquable du prix moyen national du sac de 100 kg, passé de 21.320 FCFA à 20.225 FCFA. Cette évolution, reflète l’ajustement progressif du marché à un contexte d’offre excédentaire, stimulée par l’arrivée massive des nouvelles récoltes et les opérations de déstockage menées par l’Office des Produits Vivriers du Niger (OPVN) mais aussi par les commerçants privés. Parallèlement, la demande commerciale s’est affaiblie sur plusieurs marchés, les ménages disposant désormais de leurs propres stocks issus des récoltes. Dans les zones de forte production et transfrontalières, notamment à Gaya, le sac de 100 kg se négocie à 13 000 FCFA contrairement à la commune d’Iférouane où la même quantité est à 38.000FCFA. Cette baisse reste plus modérée dans la capitale Niamey, estimée à 3 %, avec des prix fluctuant entre 21.000 et 23.000 FCFA, selon les variétés et les points de vente.
S’agissant du sorgho, cette semaine, le prix moyen national du sac de 100 kg s’établit à 19.229 FCFA, contre 19.546 FCFA la semaine précédente, soit un recul de 2 %. Cette situation résulte d’une disponibilité énorme sur les marchés locaux, relativement au déstockage commercial et à une demande amoindrie par les opérations de vente à prix modéré. Les marchés suivis de la capitale enregistrent une baisse modérée de 2 %, avec des prix oscillant entre 19.000 et 21.000 FCFA selon la qualité et le point de vente.
Toutefois, l’analyse spatiale révèle d’importantes disparités régionales ; en conséquence, dans les zones excédentaires, notamment à N’Guelkolo, le prix du sac de 100 kg atteint un plancher inédit de 10.000 FCFA, reflet d’une abondance exceptionnelle.
À l’opposé, dans les zones enclavées et structurellement déficitaires, telles qu’Arlit, le sac de sorgho se négocie à des prix plus élevés, atteignant 32.593 FCFA.
A l’instar des autres céréales locales, le marché du maïs enregistre cette semaine une nouvelle contraction de son prix moyen national. Le sac de 100 kg passe de 20.019 FCFA à 19.147 FCFA, soit une baisse de 4 % par rapport à la semaine précédente. L’analyse spatiale ressort d’importantes disparités régionales, dans les zones intégrées aux échanges transfrontaliers et bénéficiant d’arrivages réguliers. À Guéllagué, par exemple, le sac de 100 kg se négocie autour de 14.500 FCFA. A l’inverse, sur le marché de Karofane, plus isolé, le prix culmine à 32.000 FCFA. Sur les marchés suivis de Niamey, la tendance demeure également baissière, avec une diminution moyenne de 2 % par rapport à la semaine précédente. Le sac de 100 kg s’échange entre 16.500 et 18.000 FCFA, selon la provenance et la qualité, confirmant une offre diversifiée et abondante qui contribue à stabiliser les prix dans la capitale. Selon cette même source, tout comme la semaine précédente, le prix moyen national du sac de 25kg de riz importé poursuit une baisse modérée, reculant de 12.112FCFA à 11.948FCFA, soit 1 %. Cette évolution, reflète l’efficacité des dispositifs de gestion des approvisionnements, rendue possible grâce à un circuit commercial structuré et étroitement encadré par les autorités. Ce dispositif organisationnel a permis de sécuriser les flux logistiques, de limiter l’impact de la hausse des coûts de transport internationaux et de maintenir la continuité de l’offre, contribuant ainsi à préserver le pouvoir d’achat des ménages. L’analyse spatiale ressort d’importantes disparités régionales : le prix du sac de 25 kg varie entre 10.000 et 15.000 FCFA, selon l’accessibilité des marchés, les coûts de transport et la structure des circuits d’approvisionnement. À Niamey, la dynamique reste conforme à la tendance nationale, avec un recul de 2 % cette semaine. Le sac de 25 kg s’y négocie entre 11.000 et 11.500 FCFA, selon les points de vente. Cette stabilité relative traduit un approvisionnement urbain bien régulé et une maîtrise des prix favorable aux consommateurs dans un contexte économique marqué par de fortes pressions sur les dépenses alimentaires.
Adamou I. Nazirou (stagiaire)
(Source : SIMA)