
Un vendeur de légumes à Niamey
Au Niger, les marchés de fruits et légumes ont présenté une baisse des prix, en cette semaine du Mercredi 08 au Mardi 14 Octobre 2025, ce qui apporte un soulagement notable aux consommateurs. En effet, à l’exception du chou pommé, dont le prix moyen a augmenté de 4 % en raison d’une offre réduite, tous les produits suivis sont disponibles en quantité suffisante et se négocient à des tarifs plus accessibles : tomate fraîche (-7%), poivron frais (-6%), orange (-5 %), courge et datte (-4 % chacun), banane, citron et la pomme de terre (-2 % chacun).
À l’instar de la semaine précédente, le prix de la banane enregistre une légère baisse de 2 %, s’établissant à 906 FCFA/kg, et reflétant une bonne disponibilité du produit sur les marchés suivis. L’analyse spatiale met en évidence, des disparités régionales importantes dans les zones de production majeures, telles que Maradi, l’abondance locale tire les prix vers le bas, avec un niveau plancher de 375 FCFA/kg. A l’inverse, sur les marchés plus éloignés et structurellement contraints, comme Tillabéri, la rareté relative de l’offre et les coûts élevés de transport entraînent une augmentation notable des prix, atteignant 1 200 FCFA/Kg.
Contrairement à la semaine précédente, le marché du citron enregistre cette semaine, une baisse de 2 % de son prix moyen national, qui s’établit à 403 FCFA/kg. A Maradi, le citron se négocie à 236 FCFA/kg, reflétant une abondance locale et une offre largement suffisante. Par contre, à Agadez, le prix atteint 700 FCFA/kg, en raison des contraintes logistiques et d’un approvisionnement plus limité, illustrant les écarts structurels liés à l’accessibilité des marchés. Sur une base interannuelle, le marché du citron présente une légère baisse de 4 % par rapport à la même période en 2024. Sous la pression d’une offre limitée face à une demande soutenue, le marché du chou pommé enregistre cette semaine une hausse de 4% de son prix moyen national, qui s’établit à 387FCFA/KG. L’analyse spatiale relève des disparités régionales significatives à Dosso, où l’offre est particulièrement abondante dans cette semaine, le prix plancher atteint 125FCFCA/kg. Reflétant une disponibilité locale importante et une circulation efficace des produits. A l’inverse, à Agadez, le prix culmine à 700fcfa/kg, conséquence directe d’une offre plus restreinte et de contraintes logiques pesant sur les marchés de cette zone. Sur une base interannuelle, le marché du chou pommé affiche une hausse de 3% par rapport à la même période en 2024. Le prix moyen national de la courge s’établit à 204FCFA/KG, enregistrant une baisse de 4% par rapport à la semaine précédente. Cette diminution reflète un afflux significatif du produit sur les marchés, lié à la disponibilité saisonnière et à la progression des récoltes. L’analyse spatiale, relève d’importantes disparités régionales. A Dosso, où l’offre est particulièrement abondante, le prix plancher atteint 125 FCFA/KG, illustrant une forte disponibilité locale et des circuits d’approvisionnement efficaces. A l’opposé, à Agadez, le prix peut atteindre 437 FCFA/KG, en raison de contraintes logistiques et d’une offre plus limitée dans cette zone. L’offre de poivron frais s’est améliorée tandis que la demande est restée relativement stable, entraînant une baisse de 6 % du prix moyen national, qui s’établit à 859 FCFA/kg. L’analyse spatiale révèle des disparités régionales importantes. Le prix plancher est observé à Zinder (312 FCFA/kg), où l’offre locale demeure abondante et bien structurée. Par contre, le prix plafond atteint 1.500 FCFA/kg à Dosso, conséquence de tensions ponctuelles liées à une demande élevée et à une disponibilité plus limitée. Tout comme la semaine précédente, l’offre de tomate fraiche également a augmenté, entrainant une baisse de 7% du prix moyen national, qui s’établit à 662FCFA/kg. Cette diminution traduit une disponibilité accrue sur les marchés, bien que ponctuelle. L’analyse spatiale relève d’importantes disparités régionales. A Zinder, le prix plancher de 333FCFA/KG reflète une offre locale relativement abondante. A L’inverse, à Agadez, le prix plafond atteint 1.900FCFA/kg, conséquence d’une demande locale soutenue et de la disponibilité de variétés plus couteuses. Cette semaine, l’offre de la pomme de terre s’est nettement améliorée, entraînant une légère régression de 2 % du prix moyen national, qui 436FCFA/kg. L’analyse spatiale révèle d’énormes disparités régionales. A Djamagué (Niamey), où l’offre est relativement abondante, le prix plancher atteint 375 FCFA/kg. À l’inverse, dans la zone de Dosso, les contraintes logistiques, combinées à une demande locale soutenue, font grimper le prix jusqu’à 550 FCFA/Kg.
Rabi I. Guero (ONEP)