
M. Alio Daouda (micro), ministre de la Justice et des Droits de l’Homme
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Alio Daouda a présidé, le mardi 15 juillet 2025 à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation du 2è rapport périodique du Niger sur la mise en œuvre du Pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels (PIDESC). Ce rapport contient d’une part, un état des lieux de 2018 à nos jours des avancées réalisées par le Niger dans la mise en œuvre du PIDESC, et une présentation exhaustive des mesures institutionnelles et législatives prises par le Niger et les défis auxquels le pays fait face dans la mise en œuvre effective de ce Pacte d’autre part.
D’après les explications du ministre de la Justice, lorsqu’un Etat devient partie au Pacte, il s’engage alors à mettre en œuvre et à réaliser sur son territoire tous les droits qui y sont consacrés. Pour respecter son engagement, le Niger n’a cessé de renforcer son cadre normatif et institutionnel en faveur des droits économiques, sociaux et culturels. « Ce projet de 2è rapport a été le fruit d’un long travail concerté entre les institutions étatiques. La participation à cet atelier de validation, de toutes les parties prenantes témoigne du caractère inclusif et participatif de la démarche que nous avons adoptée, reflétant ainsi notre souci de transparence et d’objectivité. Vous êtes donc invités au cours de ces 3 journées de travail à porter vos critiques sans complaisance et vos observations constructives afin d’aboutir à un rapport consensuel qui ne fera que rehausser davantage le rang et le prestige du Niger sur la scène internationale », a-t-il souligné.
Loin d’être une simple formalité, a mentionné M. Alio Daouda, la soumission de rapports aux organes de traités est un outil de suivi, de redevabilité et d’amélioration continue des pratiques. « Depuis sa prise de pouvoir, le CNSP a tenu à réaffirmer son engagement et sa fidélité à respecter les traités et conventions auxquels le Niger a librement souscrit. C’est pour donner effet à cet engagement, en matière de droits humains, que le Ministère de la Justice a été renommé Ministère de la Justice et des droits de l’homme », a-t-il dit.

Selon le représentant du Haut-commissariat des nations unies aux Droits de l’Homme au Niger, M. Omer Kebiwou Kalameu, la soumission d’un rapport devant les organes des traités n’est pas une fin en soi, dès lors qu’elle engage le pays à prendre des dispositions pour la mise en œuvre effective des recommandations qui sont faites par les différents comités d’experts. « Il me plait de rappeler à ce niveau que les organes des traités ne sont pas des instances judiciaires chargées de juger, condamner ou sanctionner un Etat. Il n’en est rien. Loin s’en faut ! En vérité, ce sont des comités d’experts indépendants dont le mandat est d’évaluer l’application, par les Etats parties, des obligations qu’ils ont acceptées, et de leur adresser des recommandations en vue de garantir à tous et à toutes, la jouissance effective, sans discrimination, des droits consacrés par les instruments juridiques internationaux des droits de l’homme », a-t-il expliqué.
M. Omer Kebiwou Kalameu a ajouté que l’examen des rapports initiaux et périodiques offre un espace de dialogue constructif et d’échanges féconds entre les Etats et les experts membres des comités, avec comme finalité la formulation de recommandations concrètes et pertinentes. L’examen des rapports aux organes des traités offre également des opportunités de renforcement de la coopération internationale et du partenariat technique en vue de promouvoir et de protéger les droits de l’homme à travers le monde.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)