
Salifou Maman Iro présentant son livre à la cérémonie de vernissage
Les associations RAGGAYA et ANNDAAL ont organisé, le samedi 2 août 2025 à Niamey, la cérémonie de vernissage du deuxième roman du conteur et écrivain nigérien Salifou Maman Iro, intitulé « Kukan Zuci, le Chant des Invisibles ». L’ouvrage aborde notamment la question du chômage des jeunes, la stérilité féminine, le désespoir, les conditions humaines, le suicide. Le premier roman de Salifou Maman Iro était « Dans les Coulisses de la mort », paru en 2020.
A l’issue du vernissage, l’auteur du livre a souligné que le choix du thème était une simple idée qui lui est venue en tête. ‘’Kukan Zuci, le Chant des Invisibles’’ signifie, selon ses explications, « les pleurs du cœur et dans lequel les conditions de vie de certains personnages sont ardemment difficiles et insoutenables ».
Pour M. Salifou Maman Iro, les thèmes sur les jeunes sans emplois, la femme stérile, le désespoir, les conditions humaines, le suicide, la déconnexion de la vie et la polygamie sont des thèmes qui l’ont inspiré à écrire son deuxième ouvrage.
Il a par la suite relevé que le personnage principal de son ouvrage s’appelle « DADDY ». Un jeune travailleur, diplômé d’Etat qui a accumulé plusieurs connaissances dans son cursus académique. Et à la fin, il se retrouve en chômage incroyable et inimaginable de par son expertise et son talent. « Mon personnage principal ‘’DADDY’’ s’appelle en langue haoussa ‘’Daddewa’’ qui signifie en français ‘’longtemps attendu’’ ou ‘’longtemps désiré’’. Parce que, sa mère qui s’appelle ‘’Mero’’, a fait plus de 12 ans dans son foyer sans avoir d’enfant, et c’est après l’avoir mis au monde qu’elle l’a surnommé ‘’DADDY’’ », a-t-il expliqué.
« J’ai mis pratiquement quatre (4) ans avant de finir d’écrire cet ouvrage. Mais, je ne m’étais pas totalement concentré en raison des préoccupations diverses sinon, j’allais le finir depuis l’an dernier », a dit le jeune écrivain.
Pour lui, l’écriture ne signifie pas simplement une façon de décrire la réalité, mais une manière de dénoncer, d’informer et de faire la promotion de la culture de son pays afin de contribuer à son rayonnement à travers le monde. Comme l’a dit Cheikh Anta Diop : « Formez-vous, armez-vous de science jusqu’aux dents et arrachez votre patrimoine culturel ». Et on ne peut s’armer de ‘’Science’’ qu’à travers la lecture et l’écriture, a conclu l’écrivain Salifou Mamane Iro.
Mahamadou Maïfada (Stagiaire)