
Sur l’un des chantiers visités dans la ville de Niamey
Le ministre de l’Équipement et des Infrastructures, le Colonel-major Salissou Mahaman Salissou a conduit, conjointement avec le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, le Colonel Abdoulkadri Amadou Daouda, une mission d’inspection des travaux d’urgence de drainage des eaux de ruissellement dans la Ville de Niamey et sur la RN1 à Sorey. L’objectif était d’apprécier l’état d’avancement des travaux et de relever les difficultés rencontrées dans leur exécution.
En plus des deux ministres, cette mission régalienne a réuni l’ensemble des acteurs du secteur des infrastructures, notamment le Secrétaire général du Ministère de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Rabo Awali, représentant son ministre, le Directeur Général de l’Agence de Modernisation des Villes (AMV) ainsi que l’Administrateur délégué de la Ville de Niamey, le Colonel Boubacar Soumana Garanké.
La première étape a porté sur les ouvrages de drainage (collecteurs, caniveaux et chaussées drainantes) dans différents quartiers de Niamey. Ces travaux, exécutés par l’entreprise MOREY, comprennent 17,45 km de caniveaux et collecteurs d’eau, 9,3 km de chaussées drainantes (pavées) et 3,6 km de chaussées bitumées. Le taux d’avancement est évalué à 80%.

Lors de cette étape, la délégation s’est d’abord rendue à la zone de stagnation du rond-point Baré, où elle a été accueillie par les responsables du Projet Intégré de Développement Urbain et de Résilience Multisectorielle (PIDUREM) et ceux de l’entreprise MOREY. Après une présentation cartographique du site, la délégation a visité les lieux pour inspecter les travaux réalisés. Elle s’est ensuite rendue successivement au rond-point de la Francophonie et à la place du rond-point. À chaque étape, les membres ont observé attentivement les projets, formulé des recommandations et prodigué des conseils aux acteurs.
Au dernier site sis à la place du rond-point, la délégation a appris avec amertume la perte de deux vies humaines lors des travaux. Il s’agissait de deux manœuvres victimes d’accidents à trois jours d’intervalle. Sur place, le ministre a demandé qu’une prière soit dite pour le repos de leurs âmes et a adressé des mots de soutien et d’encouragement aux équipes, tout en leur demandant d’éviter de telles situations à l’avenir.
La seconde étape a concerné les travaux d’aménagement et de bitumage de la section urbaine de la RN1 sur le tronçon qui mène à Dosso. Ces travaux sont exécutés par la société SOGEA-SATOM. Au 14 juillet, le taux d’avancement est de 22% pour un délai consommé de six mois sur vingt-quatre, soit 25%. La délégation a parcouru le chantier, échangeant sur les projets en cours, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées.
À la fin de la visite, le ministre de l’Équipement et des Infrastructures, le Colonel-major Salissou Mahaman Salissou, a exprimé sa satisfaction globale quant à l’état d’avancement des travaux qui atteignent 80%. Il a rappelé les conditions qui ont motivé le lancement du projet, notamment les dégâts importants sur les infrastructures routières causés par les fortes pluies de la campagne d’hivernage précédente. Les échanges avec les acteurs du projet ont concernés les études préalables, menées depuis 2022, dont la mise en œuvre a été retardée par divers facteurs.
Le Colonel-major Salissou Mahaman Salissou a précisé qu’une vingtaine de points critiques ont été identifiés dans la Communauté Urbaine de Niamey. Les travaux de Onze points considérés comme les plus urgents sont déjà entamés. « Nous avons pu constater que certains grands travaux affichent un taux de progression de 80 à 90%, d’autres de 40 à 43% », a-t-il relevé.
Malgré les contraintes liées aux réseaux de distribution d’eau potable et d’électricité ainsi que les services de communication, le rythme des travaux est positivement apprécié par la délégation. Enfin, le ministre de l’Équipement et des Infrastructures a félicité l’ensemble des acteurs pour leurs efforts et les a appelé à maintenir une conduite rigoureuse des ouvrages et à renforcer les mesures de sécurité pour prévenir les accidents. « C’est le lieu d’encourager l’ensemble des acteurs et l’entreprise qui fait de son mieux, malgré les difficultés, l’agence d’exécution à travers le PIDUREM ou les bureaux de contrôle pour qu’à la fin on ait des infrastructures qui amélioreront les conditions de vie des populations, et particulièrement la mobilité et la collecte des drainages », a-t-il souligné.
Bachir Djibo (ONEP)