Dans la suite des prises de contact avec ses différents collaborateurs, la ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, Mme Aissatou Abdoulaye Tondi s’est rendue hier matin au siège de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF) et à l’Agence Nigérienne de la Mutualité Sociale (ANMS). Le but de ce déplacement est de s’enquérir du fonctionnement de ces structures, leur contribution au service public et les défis qu’elles rencontrent. La ministre est accompagnée, dans ces visites, par le Secrétaire général et les cadres centraux de son Ministère.
La première étape de ces visites a été l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, un établissement public à caractère social créé par la loi n° 2012-24 du 02 mai 2012. Selon le directeur général de l’ONEF, Dr Illa, la mission de ce service, c’est d’évaluer le besoin en formation et le besoin en compétence des entreprises, c’est aussi de faire la reforme sur l’enseignement technique et de la formation professionnelle à travers d’autres études sur l’hominisation des carrières.
En bref, la mission de l’ONEF, c’est de fournir des statistiques réelles sur la formation professionnelle et technique. Le directeur général de l’ONEF a précisé que cet établissement public est composé de trois directions à savoir la direction technique et de la recherche, la direction des ressources et la direction de la documentation et la communication. L’ONEF reçoit deux subventions, d’une part du ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et d’autre part celui en charge de l’Emploi qui, sont utilisées dans le cadre du fonctionnement. Toutefois, Dr Illa a fait remarquer que toutes ces ressources restent insuffisantes compte tenu de l’ampleur de la tâche à accomplir qui nécessite des actions de terrain à travers le pays pour recenser les emplois créés. D’après les explications du Directeur général de l’ONEF, les enquêtes se font initialement tous les trois mois, mais compte tenu des moyens limités, elles se font deux fois par an voire une seule fois. C’est pourquoi, il a plaidé pour le rehaussement de l’enveloppe allouée à ce service pour mener à bien ses activités. Il a souligné d’autres préoccupations comme la révision du statut et la question de la redevance.
La deuxième étape de cette visite a été l’Agence Nigérienne de la Mutualité Sociale. Là également les mêmes préoccupations ont été soulevées notamment l’insuffisance des moyens de fonctionnement. D’après la Directrice générale de cette agence, les moyens alloués ne suffisent pas pour assurer son fonctionnement. « Or dans notre sous-région, les consœurs ont un budget de près d’un milliard de FCFA citant la Côte-d’Ivoire et le Mali contre 42 millions au Niger », a dit Mme Abdoul-Aziz Haoua. « Nos missions nécessitent beaucoup de déplacements, or l’agence ne dispose pas d’un parc auto. Les 42 millions n’arrivent pas à couvrir le besoin de fonctionnement. Je me sens très gênée lors des rencontres avec les autres agences de la sous-région de l’UEMOA lorsqu’il s’agit de présenter notre budget. Nous comptons sur vous madame la ministre pour que cet organe de régulation puisse bien fonctionner car les ressources actuelles ne permettent pas de bien fonctionner à plus fort raison songer à autre chose », a-t-elle plaidé. « Toutefois, nous avons des résultats très satisfaisants, autrement dit, avec plus de moyens nous ferons encore mieux », a assuré la directrice générale de l’ANMS.
Par ailleurs, Mme Abdoul-Aziz Haoua a expliqué que cette agence est chargée de contribuer à la régularité de la constitution des mutuelles ou des structures faitières et de la conformité desdites structures. Elle est chargée d’analyser le fonctionnement des mutuelles sociales et des structures faitières, d’analyser la pertinence, la cohérence, la viabilité et la pérennité des mutuelles à travers des études selon les exigences de la démarche en suivi-évaluation et de donner un avis au ministre en charge de la prévoyance sociale sur les dossiers de demande d’agrément des mutuelles ou structures faitières. « Dans le cadre de sa mission de suivi et le contrôle des mutuelles sociales agrées, l’Agence a pu former 2139 mutualistes sur l’ensemble du territoire national, 26 mutuelles sociales immatriculées, 76 mutuelles sociales sont suivies et contrôlées et 15 projets de création de mutuelle encadrés », a-t-elle déclaré.
Notons qu’à toutes ces étapes, la ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, Mme Aissatou Abdoulaye Tondi a accordé une attention particulière aux explications des différents responsables des services, en s’engageant à apporter des solutions idoines aux différentes préoccupations soulevées conformément aux orientations du Conseil National pour la Sauvegarde de la patrie.
Mamane Abdoulaye (ONEP)