
Le ministre Abdoulaye Seydou échangeant avec ...
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, a visité, le mardi 3 juin 2025, plusieurs marchés de bétail de la capitale. Cette tournée, qui a concerné trois marchés à savoir le grand marché de bétail de Niamey communément appelé « Tourakou » sis au quartier Lazaret, celui de la rive droite et le marché de bétail de Tallagué, a pour objectif de constater la disponibilité des moutons ainsi que leur accessibilité pour la population à quelques jours de la fête de Tabaski. Afin de mieux comprendre la situation, le ministre a échangé directement avec les vendeurs et les clients, tout en les encourageant à exprimer librement leurs points de vue sur le marché de bétail.
Dans ces différents marchés de bétail à Niamey (Lazaret, Harobanda et Tallagué), le ministre a rencontré les gérants, des vendeurs ainsi que des clients venus acheter leurs béliers. Les discussions avec les vendeurs ont principalement porté sur la fréquentation de ces lieux et les difficultés rencontrées. Du côté des acheteurs, la principale préoccupation reste et demeure l’accessibilité du mouton du sacrifice.
M. Mahmoudou Mahamad, gérant du marché de bétail de Lazaret, s’est réjoui de la visite du ministre, qu’il considère comme une bonne initiative. Il a relevé la rareté de la clientèle ces derniers jours, bien que ce phénomène ne soit pas inhabituel. Selon lui, la majorité des acheteurs attend jusqu’à la veille de la fête pour se procurer un bélier. Il a aussi souligné la disponibilité du bétail et invité la population à venir acheter leur mouton : « Chacun aura pour son prix », a-t-il insisté. Il a précisé que les prix varient entre 70 000 et 300 000 francs CFA.
Mme Souweba Moussa, une cliente venue s’informer au marché de bétail de Tallagué, estime que les prix sont abordables et a affirmé qu’elle reviendra pour effectuer son achat. Un autre acheteur partage le même avis. Il venait d’acquérir deux moutons de taille moyenne, chacun à 120 000 francs CFA. Comparé à l’année dernière, il a constaté une diminution considérable des prix.

Faisant le bilan de sa visite, le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Abdoulaye Seydou, a souligné la disponibilité et l’abondance du bétail sur les différents marchés visités. Concernant les prix, il a affirmé que chaque famille devrait pouvoir trouver un animal adapté à son budget. Il a également abordé la décision d’interdire l’exportation du bétail, une préoccupation soulevée par certains vendeurs. À ce sujet, il a expliqué que cette mesure vise à satisfaire l’intérêt général, même si elle peut être difficile pour certains commerçants. « C’est une mesure peut être difficile pour quelques-uns, mais tout à fait normale. Il est de la responsabilité de l’État d’assurer la dignité des populations. Avant cette mesure, le prix du kilo de viande avait augmenté de 50 à 60%. Si nous ne l’avions pas prise, même avec 200 000 ou 250 000 francs CFA, il aurait été quasiment impossible pour un père de famille d’acheter un mouton. Non pas parce qu’il n’a pas d’argent, mais à cause de la surenchère et de la spéculation autour des prix », a ajouté le ministre.
M. Abdoulaye Seydou a indiqué que cette interdiction d’exportation n’a pas empêché la mise en place de mesures spécifiques pour accompagner certains pays ayant formulé des demandes exceptionnelles. « Conformément à l’esprit de solidarité et de fraternité qui nous lie à ces pays, nous avons accordé des autorisations spéciales », a-t-il précisé. Il a conclu en réaffirmant que l’État poursuivra ses efforts pour accompagner les acteurs du marché et leur garantir un environnement plus favorable.
Bachir Djibo (ONEP)