Le Chef de l’Etat avec les producteurs de Jiratawa et...
Le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani a effectué un important périple à l’intérieur du Niger profond. En effet, du samedi 8 au jeudi 20 novembre, le Chef est allé à la rencontre de ses concitoyens des villes, des villages, des campements et des hameaux. Un voyage par voie terrestre pour vivre et toucher du doigt les réalités que vivent des millions de Nigériens de Tillabéri, Dosso, Tahoua, Agadez, Zinder, Maradi et Diffa. Le Chef de l’Etat est allé parmi les siens ; les éleveurs nomades, transhumants, les agriculteurs, les maraichers, les miniers, les commerçants et opérateurs économiques, tous ces anonymes qui font marcher le Niger.

Le Général d’Armée Abdourahamane Tiani est allé pour parler avec eux, entendre leurs doléances, leur dire son projet et sa vision pour le Niger, leur dire que le Niger ne sera plus le Niger qu’ils ont connu avant. C’est d’un Niger refondé qu’il veut et il se battra pour cela, un Niger pour les Nigériens travailleurs, un Niger pour des Nigériens comptant sur eux-mêmes, un Niger de Progrès par les Nigériens et pour le Niger, un Niger des Nigériens soldats, guerriers résilients et unis autour d’un seul idéal. A Téra, Dosso, Gaya, Tahoua, Agadez, Arlit, Zinder, Maradi et Diffa, le Président de la République, Chef de l’Etat a évoqué des sujets éminemment importants dont l’agriculture et l’élevage, l’investissement et l’industrialisation.

A Dosso comme à Gaya, respectivement les 9 et 8 novembre, le Chef de l’Etat, animant les meetings populaires, a mis un point d’honneur sur la sécurité alimentaire notamment la période dite de soudure avec la raréfaction des produits alimentaires, rassurant les populations que des mesures sont en train d’être prises et avec celles déjà prises pour que plus jamais les populations ne ressentent un quelconque vide ou déficit alimentaire. Pour le Président de République, les résultats éclatants du Programme Grande Irrigation avec l’aménagement des périmètres hydroagricoles pour booster la production du riz sont une des preuves que désormais, la faim ou les éprouvantes périodes de soudures ne sont qu’un lointain souvenir. Le Chef de l’État a invité la population de Dosso à se mettre résolument au travail et à s’approprier du Programme de la Grande Irrigation car, Dosso, comme tout le Niger, a beaucoup de potentialités, des millions d’hectares de terres arables et fertiles ainsi qu’une jeunesse dynamique. « L’État se donnera les moyens d’acheter les productions des vaillantes populations », a dit son Chef, devant ses concitoyens.
A Tahoua, où les Adéraouas l’ont accueilli le 10 novembre, le Président a mis l’accent sur les bras valides, en l’occurrence la jeunesse qu’il a invitée au travail de la terre et à la production, pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, son cheval de bataille à travers le Programme Grande Irrigation. Devant des milliers de concitoyens, le Chef de l’Etat a souligné l’importance du « consommer local », justifié les mesures d’interdictions d’exportation des céréales dont les résultats sont palpables. « Lorsque nous étions venus, à combien a été porté le prix du sac de riz de 25 kg ? 20 000 et plus encore. Aujourd’hui le sac coûte 11.000 F CFA », a indiqué le Président tout en appelant les jeunes à s’investir davantage dans le travail de la terre. Le Chef de l’Etat a appelé les opérateurs économiques à investir également dans l’agriculture et l’agro-industrie, dans cette région qui regorge d’immenses potentialités grâce à ses vallées (Tarka et Madjiya) et ses réserves en charbon, calcaire et autres minerais et minéraux précieux.
A Agadez, la capitale de l’Air qu’il a ralliée par voie terrestre le 12 novembre, bravant vents et poussière sur une route cahoteuse quasi inexistante ; le Président de la République a évoqué plusieurs sujets dont celui relatif à l’autosuffisance alimentaire à travers le travail de la terre. Il a, en effet, exhorté la population d’Agadez à davantage travailler la terre et à cultiver plus et à diversifier leur culture en y introduisant du riz, par exemple. C’est une denrée de première nécessité désormais cultivable dans plusieurs zones du territoire national, comme ce fut démontré par son programme phare, le Programme Grande Irrigation, a dit le Chef de l’Etat pour convaincre les vaillants « hommes bleus » à franchir le Rubicon en matière de riziculture en zone désertique. Au cours du meeting, il a informé la population de la région d’Agadez qu’elle bénéficiera de l’aménagement de 400 ha par an dans le cadre du PGI, en précisant que d’ores et déjà, la région a bénéficié de la réhabilitation de 45 hectares à Tiguirwit, dans la commune rurale d’Ingall, pour un montant de 1 243 086 864 francs CFA, dans le cadre du contrat-plan pluriannuel avec l’ONAHA. Evoquant la question de l’investissement et de l’industrialisation, le Président de la République a appelé les opérateurs économiques nationaux à investir dans les industries et dans les mines pour que la richesse du sol et du sous-sol nigérien soit valorisée et exploitée par des Nigériens. Cela contribuera considérablement à la création d’emplois pour les jeunes Nigériens.

A Zinder, où il est arrivé dans la nuit du 15 au 16 novembre et rencontré les populations des villes, villages, hameaux et campements sur son chemin, le Président de la République a rencontré ses concitoyens au stade régional Lawan Didi Manzo lors d’un meeting. Il a parlé de nombreux sujets, sécurité, agriculture et souveraineté alimentaire, le sempiternel problème d’eau de la ville de Zinder, mais aussi l’industrie et les investissements. Sur la question alimentaire, le Chef de l’Etat a indiqué que, depuis l’année dernière, le Niger a repoussé la faim jusqu’à ses frontières. Il a exhorté les citoyens à plus de vigilance pour qu’elle ne revienne plus. Cela passe nécessairement par l’investissement dans le travail de la terre, leur a-t-il dit. Il va falloir travailler dur et travailler la terre pendant la période des pluies, mais aussi faire de l’irrigation car, durant des années les Nigériens ont pensé que le riz ne se cultive qu’au bord des points d’eaux. Le chef de l’Etat a rappelé le douloureux épisode où « pour nous affamer et nous nuire, le prix du sac de riz de 25 kg avait atteint à un moment à vingt mille (20 000) francs. Mais contre vents et marées, le Niger a su rester débout et est sorti vainqueur car, aujourd’hui le sac de riz se vend jusqu’à 9 000 FCFA », a-t-il fait savoir. La région de Zinder fut l’une des régions regorgeant beaucoup d’unités industrielles comme la SOTRAMIL, la SEPANI de Magaria, la SHN de Matamey (créée en 1952). Ces joyaux n’existent plus. Le Chef de l’Etat a donc exhorté les opérateurs économiques à ressusciter ces unités industrielles. Sur ce point le Président Abdourahamane Tiani a été on ne peut plus clair : « Nous avons demandé à tout celui qui veut créer une société, de faire les documents et de nous les amener. Il aura l’autorisation, si son activité ne va pas à l’encontre des intérêts de la patrie. Unissez-vous, aimez-vous, faites-vous confiance. Nous avons détruit nos usines existantes pour aller chercher tout à l’extérieur du pays. Ressuscitons ces sociétés fermées ! ».
A Maradi, la capitale économique du Niger, le Chef de l’Etat est arrivé le 16 novembre. Il a animé un meeting, le lendemain à l’arène de lutte Yacouba Ango dit Kantou. Devant des dizaines de milliers de Maradaouas galvanisés à fond, il s’est adressé particulièrement aux opérateurs économiques de cette région sans ambages en leur demandant d’investir dans l’industrialisation afin de participer au développement industriel du pays. Il a salué les efforts fournis par les opérateurs locaux qui maintiennent, malgré tous les défis, le tissu économique local en vie, permettant à Maradi de rester toujours la capitale économique. A l’adresse des jeunes de la région, le Président de la République a lancé un vibrant appel au retour à la terre, attirant leur attention sur le travail, sur la recherche du bien-être collectif, mais surtout sur le travail de la terre à travers le Programme Grande Irrigation lancé par les autorités pour la souveraineté alimentaire totale.
Diffa, la capitale du Manga, parée de toute sa splendeur et dans son hospitalité légendaire, a réservé un accueil exceptionnel au Chef de l’Etat, le 18 novembre. Ce fut l’apothéose du périple présidentiel caractérisée par un bain de foule indescriptible. Le Général d’Armée Abdourahamane Tiani a d’abord visité le site de l’aménagement hydroagricole CDA de Diffa d’une superficie totale initiale de 160 ha, porté à 204 hectares dans le cadre du PGI en 2024. Ce périmètre du bord de la Komadougou est d’une importance capitale dans le dispositif mis en place par les autorités dans leur lutte et quête pour la souveraineté alimentaire. Le Chef de l’Etat a loué le travail des populations du Manga et leur résilience et a exhorté tout particulièrement les jeunes à plus d’abnégation dans le travail de la terre, la condition sine qua none d’une souveraineté alimentaire véritable.
Zabeirou Moussa (ONEP)
