
Sur un chantier de voirie à Belbedji
Le préfet du département de Belbédji, le Capitaine Nomao Chekaraou, a officiellement lancé, le 28 mai dernier, les travaux d’entretien du réseau routier dégradé. Ces réparations des routes dégradées de Belbedji seront réalisées sur fonds propres de la population. C’était en présence des autorités locales, des chefs traditionnels et de nombreux invités afin de soulager la souffrance des populations de la commune rurale de Tarka et environnant.
Depuis plusieurs années, les routes de Belbedji sont en très mauvais état. La situation s’est empirée après les fortes pluies et les inondations enregistrées l’année dernière. Le préfet a rappelé un moment très difficile pour les habitants.
« Belbedji était complètement coupée du reste du pays. Plus rien ne pouvait entrer ou sortir. Le transport et le commerce étaient bloqués. Les gens ont beaucoup souffert. Notre réseau routier dégradé depuis fort longtemps s’est aggravé suite aux inondations occasionnées par les dernières pluies. On se rappelle tous du moment difficile que nous avions traversé, où Belbedji était complètement enclavé. La population a trop souffert de cette situation. Aujourd’hui, nous, autorités administratives et coutumières, sommes témoins de votre détermination totale. Votre engagement patriotique à prendre le destin en main afin de réduire ces difficultés liées au transport en aménageant les tronçons », a souligné le Capitaine Nomao Chekaraou, tout en indiquant qu’aujourd’hui, ces travaux sont une bonne nouvelle. Ils permettront aux populations de mieux circuler, de transporter leurs produits agricoles et de relancer l’économie locale.
Le préfet a profité de cette cérémonie pour demander l’aide de l’État du Niger. Il a transmis plusieurs doléances au nom des habitants. Il s’agit notamment de faire venir l’électricité depuis Gangara (Tanout) jusqu’à Belbedji (environ 60 km), de bitumer la route Belbedji–Tessaoua qui regorge d’importantes ressources économiques, une zone riche en ressources agricoles et en bétail, de construire une piste en latérite entre Belbedji et Aderbissanat pour faciliter les échanges entre les villages.
Notons qu’à Belbedji, les gens vivent de l’agriculture (mil, sorgho, niébé) et de l’élevage (bétail, chèvres, moutons). Même si elle fait face à de nombreux problèmes (manque d’eau potable, écoles insuffisantes, difficultés de transport), la population fait preuve de résilience.
Rabiou Dogo, ONEP Zinder