Une vue de la table de séance ...
La 5è session du Comité de pilotage (COPIL) du Projet de Gestion Intégrée des Paysages (PGIP) s’est tenue, le mardi 23 décembre 2025, à Zinder. Le Projet de Gestion Intégrée des Paysages (PGIP) a pour objectifs d’accroître l’adoption de pratiques intelligentes de restauration des paysages par rapport au climat, et améliorer l’accès aux activités rémunératrices de revenus dans les communes ciblées. La rencontre a réuni les autorités administratives, les élus locaux ainsi que les membres du comité venus des régions d’intervention du projet.
Dans ses propos liminaires, le secrétaire général adjoint du Ministère de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Colonel Adamou Dan Issa Garba, a indiqué que le Projet de Gestion Intégrée des Paysages (PGIP) au Niger est à sa 3è année de mise en œuvre. Il est le fruit de la coopération entre le Gouvernement du Niger et la Banque mondiale. D’une durée de six (6) ans, poursuit-il, et d’un coût de 150 millions de dollars US, soit environ 93 milliards de FCFA, le PGIP est conçu sur la base du lien étroit qui existe entre la dégradation des ressources naturelles, les impacts du changement climatique et les conflits sociaux.

« Le PGIP s’inscrit parfaitement dans l’atteinte des objectifs du Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie particulièrement à son Axe 3, amélioration de la croissance économique et de l’emploi, et plus précisément à son effet sectoriel 3, c’est-à-dire la Gestion Durable des Terres, des Eaux et de la Biodiversité », a souligné le secrétaire général adjoint du Ministère en charge de l’Environnement. Sa mise en œuvre, dit-il, contribuera à l’atteinte des objectifs assignés au Ministère par les plus hautes autorités du pays.
Après presque trois ans de mise en œuvre, plusieurs résultats ont été enregistrés. « Le PGIP constitue une réelle opportunité pour inverser la tendance de la dégradation des terres dans notre pays », a souligné le secrétaire général adjoint. Il a également indiqué que, parmi les réalisations, figurent la récupération de plus de 373 000 hectares de terres dégradées, l’élaboration de 46 Plans de Développement Communaux, l’empoissonnement de 18 mares, l’élaboration de plans d’aménagement forestiers et pastoraux, ainsi que le démarrage effectif du premier Inventaire National Forestier et Pastoral.

« Les ambitions du projet portent notamment sur la restauration de 205 000 hectares, l’aménagement de 350 000 hectares d’écosystèmes sylvopastoraux et halieutiques, et la mise en place de fermes agrosylvopastorales communautaires intégrées. L’année 2026 sera marquée par le financement des premières alliances productives dans les domaines de la pêche, de l’aquaculture et des produits forestiers non ligneux », dit-il. Par ailleurs, le secrétaire général adjoint a exprimé la gratitude du Gouvernement et des populations bénéficiaires à l’endroit de la Banque mondiale. Il a également appelé les autorités administratives et coutumières à s’investir pour faire du PGIP un véritable levier de la souveraineté alimentaire.
Ali Yahouza (stagiaire) ONEP Zinder
