
Lors de la visite des stands, le ministre en charge de l’Agriculture à longuement échangé avec les producteurs
La Foire des Maraichers d’Agadez a été officiellement lancée, le samedi 1er février 2025, autour du thème «La valorisation de nos produits : vecteur de la souveraineté alimentaire ». Ainsi, durant le mois de février, les producteurs de l’Aïr mettent à la disposition des populations de Niamey une panoplie de produits sur le nouveau site de la foire, situé à l’arène de lutte de Niamey. C’est le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman qui a procédé à ce lancement.
Après avoir fait le tour des différents stands et après des échanges avec les producteurs, le ministre en charge de l’Agriculture a salué la bravoure de ces producteurs pour leur participation à l’autosuffisance alimentaire. « J’étais récemment à Timia et à Iferouāne. J’étais dans l’aïr sur instruction du Chef de l’État pour encourager ces producteurs qui sont des vrais combattants. Si vous voyez la zone dans laquelle ils produisent, vous ne pouvez pas imaginer ce que vous voyez ici. Il faut aller là-bas pour voir combien ces hommes sont braves, combien ils se battent pour pouvoir produire. Cet engagement, il faut le saluer », a estimé le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman.
Pour accompagner ces producteurs à surmonter leurs difficultés, le ministre dit avoir reçu des instructions du Président du CNSP pour prendre en charge cette question de manière rapide. « Le Programme Grande Irrigation est un programme dont les gens voient peut-être uniquement le côté visible, qui sont les périmètres qu’on est en train d’aménager. C’est un programme vaste qui contient beaucoup de sous-programmes dans lesquels nous allons, premièrement, rendre disponible les semences, les intrants en quantité et en qualité. Deuxièmement, il faut passer à la mécanisation de notre agriculture, et en fin le programme contient la transformation, la conservation et la commercialisation des productions », a expliqué le ministre en charge de l’Agriculture.
Le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman a réitéré l’engagement de son Ministère, avec le soutien des plus hautes autorités, pour rendre, dans les trois ans que va durer le programme, notre agriculture souveraine. « Pour que l’agriculture devienne une entreprise, elle doit nourrir les Nigériens et doit être un secteur de création d’emplois et de revenus », a-t-il ajouté.

L’Administrateur Délégué des communes de Timia et Iferouāne, M. Mohamed Gagara, a rappelé que les défis auxquels les producteurs font face ne peuvent être ignorés. Il s’agit, entre autres, de l’accès limité aux intrants et aux moyens financiers, de l’insuffisance des infrastructures de stockage et de transformation, et des contraintes liées au transport et aux marchés. «Le Niger ne peut plus se permettre de dépendre des importations alimentaires alors que nous disposons de terres, de l’eau et du savoir-faire nécessaire pour assurer notre autosuffisance. Notre destin alimentaire est entre nos mains. Personne ne viendra de l’extérieur pour nous nourrir. D’ailleurs, cela n’a jamais été une réalité ; ce n’était qu’un leurre destiné à nous distraire et à nous maintenir dans une posture de simples consommateurs, au bénéfice exclusif de ceux qui produisent hors de notre continent », a martelé M. Mohamed Gagara. Il a par ailleurs appelé les autorités du pays à renforcer leurs appuis aux producteurs et aux entreprises intervenant dans la chaîne de valeur agricole. « Soutenir l’agriculture, c’est créer des emplois durables, assurer des revenus décents aux producteurs et structurer notre tissu économique pour les générations futures », a-t-il conclu.
Hamissou Yahaya et Nazirou I. Adamou (ONEP)