Le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a présidé hier, en fin d’après-midi à son Cabinet, la première session ordinaire du Conseil d’orientation et de suivi du mécanisme national d’alerte précoce et de réponses aux risques sécuritaires. L’objectif de cette réunion qui s’est tenue en présence de la vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, Mme Damtien L. Tchintchibidja est d’apprécier les activités menées par le centre national du Niger, d’approuver son plan d’action triennal et de donner des directives et des orientations pour l’année 2023.
A la cérémonie officielle d’ouverture des travaux de la première session ordinaire du Conseil d’orientation et de suivi du mécanisme national d’alerte précoce et de réponses aux risques sécuritaires, M. Ouhoumoudou Mahamadou a indiqué que les menaces sécuritaires sont réelles dans la sous-région et elles appellent à une véritable synergie d’actions entre les Etats. «Les pays du Sahel, a-t-il une fois de plus rappelé, constituent une digue de protection pour ceux de la côte contre le terrorisme. Il faut alors protéger cette digue pour qu’elle ne cède pas, et pour éviter le pire».
Le Premier ministre s’est réjoui de la mission du Mécanisme National qui fait de lui un outil d’anticipation et d’aide à la décision pour le Gouvernement, mais aussi de coordination des réponses en matière de sécurité humaine. Le Gouvernement, a-t-il assuré, continuera à lui apporter tout l’accompagnement nécessaire pour qu’il atteigne les objectifs qui lui ont été assignés. La présence de la vice-présidente de la Commission de la CEDEAO, a poursuivi M. Ouhoumoudou Mahamadou, est l’expression de l’intérêt personnel qu’elle porte à l’opérationnalisation des Mécanismes Nationaux, mais aussi de la qualité des relations entre la CEDEAO et le Niger.
La présence de Mme Damtien L. Tchintchibidja s’inscrit dans le cadre de son appartenance au Conseil statutaire d’orientation du Mécanisme d’alerte précoce et de réponses aux crises sécuritaires. Ce conseil, a-t-elle expliqué, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de décentralisation du Mécanisme au sein des Etats membres. Il s’est avéré nécessaire, a-t-elle dit après avoir fait la genèse de ce projet initial de décentralisation, d’institutionnaliser une approche ascendante qui donne la priorité à l’engagement de citoyens dans le processus d’intégration.
Depuis l’opérationnalisation du centre national du Niger le 2 Mars 2022, a souligné Mme Damtien L. Tchintchibidja, la collaboration de la Commission de la CEDEAO avec ce centre n’a cessé de s’intensifier. La philosophie de la mise en place du Centre supervisée par le Conseil statutaire d’orientation est basée sur le postulat que l’Etat a la responsabilité première d’assurer et de garantir la paix et la sécurité à l’intérieur de ses frontières. Elle a également ajouté que le centre «est chargé de faciliter, coordonner et faire le suivi de la mise en œuvre des activités liées à la réponse».
Au Niger, depuis son lancement officiel, le Centre National d’Alerte Précoce a élaboré un plan d’action triennal qui couvre la période 2022-2024. Ses actions menées, comme l’a énuméré le Premier ministre, ont permis de mettre en place un système de centralisation des données sécuritaires, de mettre en place un système de suivi de la violence extrémiste, de produire et de diffuser des notes d’analyse et des bulletins sur la sécurité humaine.
Souleymane Yahaya(onep)