La 22ème Session du Comité contre les disparitions forcées, s’est ouverte ce mercredi 30 mars 2022 à Genève en Suisse. La délégation nigérienne qui prend part à cette session est conduite par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. M. Ika Abdoulaye Mohamed s’est d’ailleurs adressé aux membres du Conseil à travers une déclaration conclusive dont nous publions, ci-dessous, l’intégralité.
«Madame la Présidente,
Mesdames et messieurs les membres du Comité
Je voudrais d’abord vous réitérer mes remerciements et mes félicitations pour la parfaite organisation de ce dialogue constructif qui nous a permis pendant 6 heures de temps de discuter et débattre de la question de disparitions forcée dans notre pays. Nous nous sommes efforcés de vous décrire en toute franchise et en toute objectivité les dures réalités qui caractérisent notresous-région du saheldu fait du fait des agissements des terroristes et autres bandes armées de tout acabit.
Vous conviendrez avec nous que quel que soit notre volonté et notre ardeur à œuvrer pour la promotion et la protection des droits de l’homme, les énormesdéfis qui se dressent devant nous, constituent des obstacles majeurs souvent insurmontables.
Aucun pays au monde y compris parmi ceux les plus développés, ne peut sevanterd’etre exempt de violation de droits de l’homme sur son territoire.
Mesdames et messieurs les membres du Comité ;
Ma délégation se rejouit de la reconnaissance par votre comité des avancées que le Niger a enregistrées dans la lutte contre les disparitions forcées. Cette évolution s’explique notamment par l’attention que les plus Hautes Autorités nigériennes accordent aux questions de droits de l’Homme dans leur ensemble.
Au Niger nous sommes fiers de nos forces de défense et de sécurité. Notre armée est classée parmi les meilleures de notre continent en matière de respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme en général. Ce sont des milliers des terroristes arrêtéspar les Forces de Défense et de sécuritésur le théâtre des opérations,qui sont déférés devant les juridictions. Sous d’autres cieux cela est tout simplement inconcevable mais au Niger, du fait des nombreuses formations qu’elles ont reçues nos Forces de Défense et de sécurité ont toujours agi avec tact et discernement.
Mesdames et Messieurs les membres du Comité ;
Je voudrais également vous remercier pour toutes vos observations et vos questions dont nous savons qu’elles sont formuléesdans le seul but de nous aider avec vos expertises à améliorer notrelégislation et parfaire nos pratiques. Soyez assurés que ma délégation et moi-même avons hautement apprécié la qualité et le niveau élevé de nos débats. Nous avons pris bonne note de toutes vos inquiétudes, de tous vos doutes, bref de toutes vos interrogations et je puis vous garantir que vous pouvez compter sur la bonne foi de notre pays en tout ce que nous avons annoncé comme engagement.
Dans le délai de 48 h nous vous ferons parvenir toutes autres informations complémentaires qui vous aideront à mieux préparer vos observations conclusives que nous attendons avec impatience. Ces observations seront disséminéesauprès de toutes les parties prenantes pour leur mise en œuvre la plus large possible avant notre prochain rapport périodique. Dès notre retour au pays je ferai une communication en Conseil des Ministres pour informer le gouvernement et toute l’opinion publique sur le déroulementde ce dialogue que nous venons d’avoir.
Permettez-moi avant de conclure mon propos, d’adresser notre gratitude à ces hommes et femmes qui agissent dans l’ombre et sans lesquels ce dialogue n’aurait pas été possible. Je veux parler du secrétariat, de la presse, du personnel de sécurité et des interprètes. Merci et à tous et rendez-vous est pris incha allah dans 5 ans pour notre 1er rapport périodique.»