Les travaux de la 31ème session du Conseil d’Administration du Fonds de Solidarité Africain se sont ouverts hier, 14 Novembre 2024 dans la salle des conférences Ahmadou Abdoulaye Diallo au siège de l’institution à Niamey. Les membres du Conseil auront à doter le FSA d’un budget pour l’exercice 2025 tout en traitant préalablement du collectif budgétaire 2024. D’autres sujets, et non des moindres, seront également abordés. L’ouverture des travaux a été présidée par le PCA du FSA, M. Kobenan Tanoh en présence du Directeur Général du FSA, M. Abdourahamane Diallo.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la signature d’accords-cadres de partenariat entre le Fonds de Solidarité Africain et des acteurs clés dans l’accompagnement du secteur privé nigérien notamment la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN) et la Société d’Investissement et de Gestion d’Initiatives au Niger (SINERGI). Ces deux structures sont respectivement représentées par M. Moussa Sidi Mohamed, Président de la CCIN et Mme Maimouna épouse Sylla, Directrice Générale de SINERGI. Il est à noter que cette session du Conseil d’Administration du FSA va le doter d’un budget pour l’année 2025 en vue de la poursuite des chantiers inscrits dans son plan de développement stratégique à moyen terme (PDSMT) 2021-2025, la vision étant de continuer à élargir son champ d’actions.
Le Président du Conseil d’Administration, M. Kobenan Tanoh a salué les résultats appréciables et les perspectives encourageantes et prometteuses du FSA. En effet, il y a quatre (4) ans, a-t-il rappelé, l’institution a été dotée d’un Plan New Frontier 2025, au regard de son ambition panafricaine et des énormes défis du continent. Ce plan stratégique comporte bon nombre d’actions ambitieuses pour la transformation socio-économique des Etats membres de l’institution. « A cette date, les progrès enregistrés par le Fonds sont satisfaisants et révèlent qu’il est sur la bonne voie. En effet, les réalisations du Fonds de Solidarité Africain sur les plans opérationnel et stratégique en sont le reflet », a-t-il dit.
Aussi, a-t-il ajouté, au 30 septembre 2024, le cumul des interventions du FSA totalise un montant de 507 milliards de FCFA, tous produits confondus. Ce niveau d’intervention, a précisé le PCA/FSA, a concerné plusieurs projets et ou opérations dans seize (16) des vingt-trois (23) Etats membres du FSA. Ces approbations ont permis de mobiliser des financements à hauteur de 994 milliards de FCFA dans les Etats membres.
Il ressort également de l’intervention du PCA que l’institution a engrangé certains acquis à maintenir, à savoir : la notation financière internationale « investment grade » attribuée par l’Agence de notation MOODY’S, la notation financière en monnaie régionale AAA avec perspective stable, attribuée par la GCR West Africa Rating. A cela s’ajoute la note A attribuée par l’association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD), correspondant à un indice de conformité de 96 % aux normes et dispositifs prudentiels de l’AIAFD et la certification à la norme ISO 9001 version 2015 délivrée par le Bureau Veritas.
Le Président du Conseil d’Administration a invité les membres du conseil à un examen approfondi des dossiers soumis à leur appréciation.
Pour sa part le Directeur Général du FSA M. Abdourahamane Diallo, après avoir relevé les défis auxquels est confrontée l’Afrique, a estimé qu’il est plus que jamais essentiel de mettre sur pieds des infrastructures financières qui fonctionnent bien, pour qu’elles fassent office de catalyseurs des moyens disponibles pour financer la croissance et l’investissement. « L’Afrique a besoin d’investissement pour accroitre sa productivité économique et maintenir sa croissance. En tant qu’acteur majeur du financement du développement, le FSA, avec l’appui de ses Etats membres, œuvre à pallier les difficultés d’accès aux crédits auxquelles sont confrontées les PME », a-t-il déclaré. M. Abdourahamane Diallo s’est dit persuadé qu’à l’issue de ses débats, le FSA sera doté d’un budget en adéquation avec ses objectifs.
Relativement à la signature des accords-cadres, le Directeur Général a souligné que le Niger, en tant que pays du siège, reste une priorité concernant les opérations du Fonds. « Il regorge de potentialités. Et je puis vous réitérer l’engagement indéfectible de votre institution à relever aux côtés de toutes les parties intéressées le défis du développement », a-t-il dit, s’adressant au président de la CCIN et à la Directrice Générale de SINERGI. La cérémonie a été sanctionnée par une visite des nouveaux locaux réalisés au sein du siège selon les indications des membres du Conseil d’Administration.
Rahila Tagou (ONEP)