Une conférence virtuelle sur le thème ‘’la néo-renaissance : mobiliser les critères environnementaux, sociaux et gouvernances (ESG) pour un avenir durable’’ a eu lieu jeudi 15 avril dernier à Riyad en Arabie Saoudite. Faisant partie d’une série d’activités de l’Institut de la Future Investment Initiative (FII), cet événement en mode virtuel a réuni un groupe d’experts et de décideurs hautement sélectionnés notamment des chefs d’entreprise, des investisseurs et des régulateurs. Cette rencontre a eu lieu sous la présidence de M. Richard Attias, Membre du Conseil d’Administration de FII Institute.
Au cours de ce forum, les discussions ont permis d’avoir des informations importantes sur la manière de stimuler la participation des marchés ESG, ainsi qu’une connaissance approfondie sur le rôle de l’ESG dans les entreprises, le commerce de détail, l’investissement et la politique monétaire à la recherche d’un monde durable. Les organisateurs ont justifié le moment de la rencontre qui, selon eux, a été bien choisi. Il coïncide avec le début de la reprise économique en vue, l’attention se tourne vers le type de reprise et l’avenir que nous devrions viser. «Nous avons maintenant une opportunité sans précédent de construire un avenir durable caractérisé par des croissances. L’ESG prouve déjà son importance et est d’une grande valeur pour les entreprises et les investisseurs, et a le potentiel de définir et de conduire les prochains chapitres de l’économie pour l’humanité et pour aider à la réalisation de la néo-renaissance», estiment les organisateurs.
Pour M. Richard Attias, membre du Conseil d’Administration de l’Institut FII « la fiabilité et l’utilité ESG peuvent être plus améliorées en les adaptant aux réalités locales. «L’approche universelle ne fonctionnera pas si nous voulons évidemment faire de sérieux progrès vers le développement durable», a-t-il précisé.
Pour sa part, le Gouverneur, PIF et président, FII Institute du Royaume d’Arabie Saoudite, M. Yasir Al-Rumayyan, il a évoqué l’Initiative verte saoudienne et Moyen-Orient Initiative qui, dit-il, s’inscrit dans cette logique. Elle vise à réduire les émissions de carbone de 60% et planter 50 milliards d’arbres, complétant les promesses de l’Arabie saoudite au G20 économie circulaire du carbone et récif corallien de protection. «Cela ne veut pas dire que l’ESG n’est pas important dans les pays en développement, ou que nous donnons un laissez-passer gratuit aux entreprises qui opèrent sur des marchés difficiles. Nous devons comprendre les implications excluant ces entreprises des investissements.»- a renchéri Dr Bandar Hajjar Président de la Banque islamique de développement (BID). Le Directeur principal des Sociétés financières africaines et Directeur général, AFC Capital, le Nigérian Ayaan Z. Adam a, de son côté, affirmé que l’argent de la résilience climatique doit arriver en Afrique. «Nous n’avons rien fait pour faire monter le niveau de la mer, nous n’avons pas fait chauffer le globe, mais nous sommes punis», a-t-il renchéri.
Mme Isabelle Millat, Directeur général, responsable des solutions d’investissement durable, la Société Générale basée en France a soutenu que les investisseurs de détail ont un pouvoir énorme s’ils agissent collectivement sur ces marchés. «Ils peuvent choisir des solutions d’investissement axées sur les sociétés cotées qui contribuent au développement durable. Cela envoie un message puissant», a-t-elle estimé. «Pour les investisseurs de détail, l’une des choses les plus importantes doit être une réglementation, créant une taxonomie normalisée sur la manière dont les entreprises divulguent les informations [ESG] que tous les acteurs peuvent avoir accès à des informations et des données cohérentes», a ensuite expliqué Jennifer L.C. Wu Responsable mondial de l’investissement durable, J.P. Morgan, États-Unis.
Noel Quinn Directeur général du groupe, HSBC du Royaume-Uni pense à son tour que la crise climatique n’est peut-être pas réversible et c’est pourquoi les banques, les services financiers plus largement, et aussi les clients ont pris à bord la nécessité de progresser rapidement et rattraper le travail nécessaire autour de la durabilité.
Pour rappel, l’Institut FII est une nouvelle génération de fondation à but non lucratif qui cherche à permettre aux idées les plus brillantes du monde de se matérialiser s’étendre de manière durable. Il travaille sur les problèmes de société les plus urgents de l’humanité. M. Richard Attias s’est bâti une réputation inégalée en conseillant les dirigeants internationaux, les entreprises et les nations sur la manière de renforcer leur influence mondiale, de catalyser les idées et de mobiliser les populations.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)