Les pays du G5 Sahel continuent de mener des réflexions en vue de mieux sécuriser leur espace commun. La 4èmesession ordinaire du Conseil des ministres du G5 Sahel dont les travaux ont débuté hier, à Niamey est une instance importante dans le fonctionnement de l’organisation. C’est la ministre du Plan, Mme Kané Aichatou Boulama, présidente du conseil des Ministres du G5 Sahel qui a présidé l’ouverture des travaux en présence de ses homologues du Burkina Faso ; du Mali ; du Tchad et de la Mauritanie ainsi que du commandant de la Force conjointe du G5 Sahel et de plusieurs personnalités civiles et militaires.
Au cours de cette session ordinaire, les membres du Conseil des ministres du G5 Sahel vont examiner et adopter les points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit notamment du rapport d’activité au 30 septembre 2018 du Secrétaire permanent ; l’état de mise en œuvre des recommandations des dernières sessions et de la feuille de route de la présidence du G5 Sahel ; le rapport d’audit sur les états financiers 2017 du G5 Sahel ; le rapport d’exécution du budget au 31 Août 2018 ; l’état d’avancement de la préparation de la conférence de coordination des bailleurs et partenaires du G5 Sahel ; le programme d’urgence du G5 Sahel ; la préparation de la conférence sur les droits de l’homme et le renforcement de la confiance entre les populations et la Force conjointe ; le projet de résolution portant suppression des frais d’itinérance au sein du G5 Sahel ; le projet de décision fixant les missions des comités nationaux de coordination et régissant leurs relations fonctionnelles avec le Secrétariat permanent du G5 Sahel et l’examen du protocole de partenariat entre le G5 Sahel et l’Alliance Sahel.
En ouvrant les travaux de cette 4ème session ordinaire, la ministre du Plan, Mme Kané
Aichatou a précisé que la volonté des Chefs d’Etat des pays membres du G5 Sahel est d’éradiquer l’insécurité dans cet espace commun afin de promouvoir le développement économique et social au sein de cette organisation. En outre, la présente session s’ouvre à un moment charnière. « Dans quelques mois, nous aurons bouclé quatre (4) présidences en exercice qui ont vu le témoin passé de la Mauritanie au Tchad, du Tchad au Mali et du Mali au Niger. Très bientôt, nous passerons le témoin à ma chère collègue du Burkina Faso, Mme Rosine Coulibaly », a relevé Mme Kané Aichatou Boulama, présidente du Conseil des ministres du G5 Sahel. Par ailleurs, la ministre du Plan a souligné que suite au sommet du 6 février 2018, elle a été instruite par le Président en exercice du G5 Sahel, pour poursuivre l’œuvre entamée par leurs prédécesseurs.
Ainsi, le Niger s’est doté dès le lendemain du sommet des Chefs d’Etat d’une feuille de route qu’il a d’ailleurs partagée avec l’ensemble des Etats membres de l’organisation. Cette feuille de route, a dit la ministre Kané est axée sur l’opérationnalisation de la Force conjointe ; le renforcement du partenariat avec les partenaires de coopération ; la préparation de la conférence de coordination des bailleurs de fonds sur le programme d’investissement prioritaire et l’élaboration d’un programme de développement d’urgence en collaboration avec l’Alliance Sahel. Elle est régulièrement mise à jour de concert avec le Secrétariat permanent afin de s’assurer de l’avancement effectif des différents dossiers. Mme Kané devait ensuite annoncer qu’à la réunion du 30 octobre 2018 entre le Conseil des Ministres et l’Alliance Sahel, il sera principalement question de discuter des modalités de coopération avec cette nouvelle structure. Cette rencontre sera aussi mise à profit pour signer un protocole de partenariat entre le Secrétariat permanent du G5 Sahel et l’Alliance Sahel. La présidente du Conseil des ministre du G5 Sahel a en effet attiré l’attention de ses homologues sur le dossier relatif à la préparation de la Conférence de coordination des bailleurs de fonds sur le Programme d’Investissement Prioritaire (PIP 2019-2021) du 6 et 7 décembre 2018 à Nouakchott en Mauritanie dont le succès conditionne largement l’atteinte des objectifs consistant à faire du G 5 Sahel un espace de paix, de stabilité et de prospérité partagée.
Auparavant, le Secrétaire Permanent du G5 Sahel, M. Mamane Sambo Sidikou a dressé le bilan de l’institution depuis sa nomination. Pendant les dix (10) mois écoulés, la principale priorité concernant la sécurité repose essentiellement sur l’opérationnalisation de la Force Conjointe G5 Sahel. A ce niveau, la session ordinaire du conseil des Ministres du 4 février 2018 avait adopté le manuel de procédure spécifique du fonds fiduciaire pour la Force Conjointe G5 Sahel ainsi que les décisions de création des comités de soutien et de contrôle dudit fonds. La conférence des donateurs organisée à Bruxelles en février 2018 a permis aussi d’enregistrer d’importantes annonces pour le financement de la Force. C’est ainsi qu’au niveau du fonds fiduciaire, des actions d’appropriation du dispositif ont été entreprises par le Secrétariat permanent.
En outre, des progrès substantiels ont été obtenus dans l’ancrage des autres projets relatifs à la sécurité. Sur le plan du développement, on peut citer le bouclage des études de deux projets phares du G5 Sahel, décidés par les Chefs d’Etat que sont le projet de création de la compagnie aérienne et l’étude diagnostique des
potentialités des produits agricoles, animaliers et halieutiques des Etats membres du G5 Sahel en vue de la préparation d’un projet de promotion des produits nationaux pour renforcer la sécurité alimentaire et l’intégration régionale. Pour le financement du Programme d’Investissement Prioritaire (PIP), le Secrétariat permanent du G5 Sahel est en ordre de marche pour la tenue la Conférence de la coordination des partenaires et des
bailleurs de fonds le 6 et 7 décembre 2018 à Nouakchott. Parallèlement, le programme d’urgence décidé par les Chefs d’Etat est finalisé avec l’appui de l’alliance Sahel et de l’Union Européenne. Au plan diplomatique, le Secrétariat permanent du G5 Sahel a effectué des missions dans toutes les cinq (5) capitales des Etats membres de l’organisation afin de rencontrer les autorités et les autres acteurs majeurs locaux impliqués dans les activités pertinentes et missions.
Hassane Daouda(onep)