Le vendredi dernier, les ministres des pays membres de l’Ecole Supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT) de Dakar ont tenu leur 6ème session ordinaire à Niamey. L’instance, présidée par le Niger ces dernières années, a plaidé pour un renforcement de l’appui alloué à l’ESMT de Dakar et demandé aux pays membres qui sont en retard dans leurs cotisations, de s’acquitter de leur devoir envers l’école afin d’assurer son bon fonctionnement. A la fin des travaux, le Benin a été choisi pour succéder au Niger à la tête du Conseil des ministres. Outre la ministre du Numérique et de la digitalisation du Benin, Mme Aurélie Adam Soule Zoumarou, et du ministre de la Transition numérique, de l’innovation et de la modernisation de la Mauritanie qui ont fait le déplacement de Niamey, les autres pays membres ont suivi les travaux par visioconférence.
A la cérémonie d’ouverture officielle des travaux, le ministre nigérien de la Poste et des nouvelles technologies de l’information a salué la vision des Chefs d’Etat du Benin, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo qui ont eu «la lumineuse vision de créer dès 1981, une école supérieure de formation dans le domaine des télécommunications qui a doté nos pays de ressources humaines qualifiées». Trente ans après, s’est félicité M. Hassane Barazé Moussa, «il est heureux de constater que la situation due à la pandémie de la COVID19 leur a donné raison.
Le Ministre nigérien de la Poste et des nouvelles technologies de l’information a également rappelé qu’a ce jour, l’ESMT de Dakar a mis à la disposition des entreprises et institutions africaines, plus de 12.000 techniciens, ingénieurs et cadres opérationnels rompus aux normes techniques et managériales nécessaires à la conception et au pilotage de solutions numériques. «Elle est devenue un Centre d’excellence de l’UIT depuis 2000 et membre du CAMES depuis 2006», a-t-il précisé avant d’énumérer les accomplissements de l’école depuis que le Niger assure la présidence du Conseil des ministres.
Pour le ministre Hassane Barazé Moussa, ces belles réalisations ne doivent pas occulter la situation financière «on ne peut plus difficile que vit notre école, qui résulte du fait que, plusieurs pays membres ne s’acquittent pas toujours de leurs contributions financières». Il a indiqué que cette situation, si elle devait perdurer, mettra en péril l’existence même de l’école à un moment où son rôle est fondamental pour ses pays membres. «Le développement du numérique constitue, en effet, l’une des priorités des programmes politiques de tous nos gouvernements, qui visent à faire de ce secteur un levier de croissance économique dans nos pays respectifs», a-t-il précisé, tout en invitant les pays qui sont en retard dans leurs cotisations «à faire l’effort de régulariser leurs situations, pour sauver notre école si fièrement créée par nos dirigeants».
Enfin, M. Hassane Barazé Moussa a déclaré que l’ESMT, de par sa position de pôle de convergence en matière de formation, d’enseignement, de recherche et d’expertise dans le domaine des télécommunications dans la sous-région, doit faire face aujourd’hui à plusieurs défis majeurs, dans un environnement fortement concurrentiel et d’évolution rapide des technologies. «Il s’agira surtout au cours de ses prochains exercices, a-t-il conclu, de consolider et de relever qualitativement ses offres de prestations et les arrimer aux standards internationaux»
Souleymane Yahaya(Onep)