Les jeunes ont été hier au cœur des débats de la deuxième journée de la 8ème réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou qui se tient depuis mardi à Cotonou. En plus de sessions parallèles sur des thèmes relatif aux financements pour les jeunes en matière de santé de SRAJ (Santé Reproductive des Adolescents et des Jeunes), à l’engagement significatifs des jeunes en faveur de la SRAJ, la session préliminaire s’est penchée sur les avancées et les défis autour de la création de la demande PF chez les adolescents et les jeunes. En plus des jeunes cette réunion regroupe des représentants de plusieurs ministères techniques, des partenaires techniques et financiers et des organisations de la société civile.
Les leaders religieux du Niger et ceux des autres pays du Partenariat de Ouagadougou rassemblés dans l’Alliance des religieux pour le Développement et la santé se sont réunis depuis le 27 pour entre autres tenir leur AG avec l’adhésion du Tchad dans le réseau, examiner la présidence du Niger et le choix du secrétariat permanent à Ouagadougou.Selon Cheick Bachirou Oumarou qui prend part à ces travaux, les religieux ont également procédé à l’examen des plans d’action pays avec quelques activités clés dont entre autres un instrument de communication et de plaidoyer sur la santé sexuelle à travers l’enseignement religieux et traditionnelle et sur une rencontre qui aura lieu à Ouagadougou.
Lors de l’atelier régional de partage sur l’engagement de la société civile dans le repositionnement de la planification familiale en Afrique de l’Ouest, la société civile nigérienne a dans sa présentation souligné plusieurs opportunités relative à l’Intégration de l’Alliance dans le processus de planification au niveau pays , la sollicitation des religieux, l’existence d’un cadre juridique pour les interventions des religieux, la volonté politique,l’engagement des partenaires à accompagner l’action des religieux et la disponibilité d’outils plaidoyer adaptés
Elle a toutefois relevé des contraintes relatives à la mauvaise utilisation de certains supports de communication (réseaux sociaux), l’opposition de certains groupes religieux à la PF / Utilisation d’arguments non fondés pour combattre la PF, l’amenuisement des financements et l’existence d’une pléthore d’alliances religieuses au niveau pays/régional.
Le Niger est cité parmi les pays qui ont enregistré des progrès en matière de planification familiale ces dernières années.Dans ce cadre, selon Cheik Bachirou Oumarou, les leaders religieux ont apporté leur contribution sous plusieurs formes notamment dans le cadre de la formation, du plaidoyer et de la communication.
Selon lui, les religieux envisagent de créer une nouvelle initiative par rapport à l’école coranique. « Cette initiative nous l’avons proposé à la coalition régionale et nous avons d’ailleurs fait un plaidoyer à ce sujet au directeur régional de UNFPA au cours de cette réunion du PO et qui a promis de nous le financer. Ce document va nous permettre de former les enseignants des écoles coraniques sur comment prendre en compte le concept de la santé de la reproduction. L’Islam n’est pas incompatible avec la science » a conclu Cheik Bachirou Oumarou.
Les travaux de la 8ème réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou se poursuivront avec une concertation des différentes parties prenantes.
Fatouma Idé Envoyée spéciale(onep)