
Alou Moustapha
Un jour, sentant la fin des haricots, constatant l’irréversibilité de la bourrasque refondatrice qui compromettra inéluctablement ses intérêts, emportera tôt ou tard ses visées mercantilistes, contrariera ses velléités
néocolonialistes, dissipera ses rêves hégémoniques sur l’uranium nigérien, et surtout face à la détermination du Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, et ses compagnons d’arme du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) de défendre et de protéger nos ressources naturelles du sol et du sous-sol, ORANO déploya un plan sordide qui consiste à tout détruire avant de s’en aller, espérant vivement un « après moi le déluge » !
Depuis le 26 Juillet 2023 donc, qu’est-ce que Orano a fait ?
Tenez ! Orano a d’abord fait rapatrier tous les ressortissants français travaillant à SOMAIR, abandonnant ainsi leurs postes sans préavis.
Ensuite, lors de plusieurs sessions de Conseil d’Administration Extraordinaires, Orano a tenté, à travers ses représentants, de prendre la décision d’arrêter la production de la SOMAIR.
Le 4 décembre 2024, Orano a déconnecté le système informatique de la SOMAIR du réseau global du Groupe, ce qui l’a rendu non opérationnel et a résilié toutes les licences sans préavis et depuis ce Conseil d’Administration-là, Orano a annoncé avoir perdu le contrôle de la SOMAIR et a, par la suite, porté plainte contre l’Etat du Niger devant le CIRDI, le 20 janvier 2025.
Enfin, Orano a même tenté de vendre ses parts dans la société dont elle est, rappelons-le, actionnaire majoritaire.
Ce n’est pas fini ! Non contente des résultats de toute cette machination, Orano a mené, tambour battant, plusieurs campagnes d’intoxication pour créer des dissensions et autres problèmes entre la SOMAIR, ses fournisseurs, ses clients, ses sous-traitants et ses employés.
Par ailleurs, Orano, qui a exploité la mine de la COMINAK de 1978 à 2021, a décidé d’arrêter les travaux de réhabilitation du site de la COMINAK qui est en fin d’exploitation à partir de mars 2021, en violation d’une exigence légale.
Pourtant, de 1971, date de démarrage des activités, à 2024, Orano a enlevé 86,3 % de la production totale commercialisée qui est de 80.518 TU contre 9,2 seulement pour la SOPAMIN.
En réalité, ces chiffres sont loin, très loin d’ailleurs, de refléter la règle de partage contenue dans l’entente faite par les actionnaires et qui mentionne clairement que l’uranium produit par la SOMAIR est enlevé par les actionnaires au prorata de leurs participations respectives.
En effet, la SOMAIR est une société anonyme de droit nigérien avec Conseil d’Administration au capital social de 4.348.900.000 FCFA détenu à 63,40 % par Orano et à 36,60 % par la SOPAMIN. Jugez-en vous-mêmes !
Pour toutes ces raisons, dans la droite ligne de l’affirmation de la souveraineté nationale, la souveraineté sur la gestion des ressources naturelles du sol et du sous-sol en l’occurrence, et considérant ces comportements d’Orano, émaillés sur toute la ligne d’ingratitude, d’irresponsabilité, d’illégalité et de déloyauté, société soutenue à bout de bras et détenue totalement par la France, « cette même France » qui finance le terrorisme dans le Sahel, ouvertement hostile au Niger depuis que les Nigériennes et Nigériens ont décidé de prendre leur destin en main et ont fait le serment de ne plus revenir dans le giron colonialiste, l’Etat du Niger a décidé en toute souveraineté de nationaliser la SOMAIR.
Cette décision prise au cours du Conseil des Ministres du 19 Juin 2025 présidé par le Président de la République, Chef de l’Etat, Président du Conseil des Ministres, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, vient ainsi mettre fin brusquement et brutalement au rêve caressé par Orano de créer le déluge, le chaos, « d’installer la chienlit », expression empruntée au Ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, dans l’exploitation de l’uranium dans notre pays, à la SOMAIR en particulier.
ALOU Moustapha (ONEP)