
Lieutenant Colonel Maïna Boukar
Quel est l’état général de votre entité administrative en particulier sur le plan sécuritaire ?
Rendons grâce à ALLAH (SWT) qui nous a permis d’être témoins de 2 ans de gestion du CNSP au pouvoir. Les différentes actions menées par le CNSP et le gouvernement nous ont permis d’observer un climat de confiance et de sérénité retrouvé auprès de toutes les communautés qui composent la population de la région de Tillabéri. Les nouvelles méthodes de gestion prônées par les plus hautes autorités du pays, au premier rang desquelles le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’État, ont consolidé progressivement la cohésion sociale, la coexistence pacifique et ont permis la reprise progressive des activités économiques en général et chez les femmes et les jeunes à travers des activités génératrices d’emplois et de revenus.
Sur le plan sécuritaire en particulier, les multiples efforts consentis par le Gouvernement et le CNSP dans le choix des hommes à la tête des unités des FDS, les moyens financiers et matériels et la nouvelle stratégie adoptée en matière sécuritaire par le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République, Chef de l’État, Chef suprême des Armées, ont amélioré progressivement la situation sécuritaire sur l’ensemble du territoire de la région de Tillabéri malgré quelques incursions des fois meurtrières observées de temps en temps, entraînant ainsi des lourds tributs payés par les FDS et la population civile.
Rappelons qu’avant l’arrivée du CNSP au pouvoir, toute la région de Tillabéri a été classée zone rouge donc dangereuse. Nous pouvons dire que la situation sécuritaire est sous contrôle. C’est d’ailleurs cette maîtrise qui a permis le bon déroulement des examens de fin d’année sur toute l’étendue du territoire de la région et permet actuellement, en ce début de saison d’hivernage, aux populations de s’occuper des travaux champêtres avec la présence en permanence des FDS. C’est l’occasion pour nous de rendre un hommage mérité aux FDS et leur transmettre au nom de la population de la région de Tillabéri notre gratitude et notre reconnaissance. Nous présentons aussi nos condoléances aux familles des victimes civiles et militaires, que leurs âmes reposent en paix.
Par ailleurs, la collaboration entre les FDS et les populations se renforcent davantage et l’amélioration de la situation sécuritaire nous a permis d’observer l’absence de nouveaux réfugiés et la diminution drastique des populations déplacées internes (PDI). Au contraire, certains déplacés sont rentrés chez eux et ceux qui restent vivent en symbiose avec la population autochtone. Les mesures d’insertion mises en place concourent au renforcement de la paix et de la cohésion sociale entre toutes les communautés.
Malgré les différents points positifs et les multiples victoires acquises sur le terrain, des défis restent à relever dans le cadre de la sécurisation de la région. C’est pourquoi, nous demandons à la population de la région de rester vigilante, mobilisée et d’accompagner nos FDS. La paix est une affaire de tout le monde. Par conséquent, la collaboration de tous est requise pour que la paix et la cohésion sociale se renforcent dans notre région et que l’insécurité soit un vieux souvenir.
Quels changements avez-vous relevés dans la vie de la population de votre région et dans son état d’esprit par rapport à la marche du pays ?
Grâce aux multiples actes de bonne gouvernance prônée par le CNSP, la population reste sereine, résiliente, confiante et déterminée à accompagner les plus hautes autorités pour l’accomplissement de la mission noble, qu’est la quête de notre souveraineté, un vœu attendu depuis fort longtemps par les Nígériens. Cette population abandonnée à elle-même jusqu’à une date récente (26 juillet 2023) est aujourd’hui nourrie d’un espoir de revenir à une vie normale car elle constate avec beaucoup de satisfaction que le vent a résolument tourné.
Quels sont les principaux acquis à capitaliser notamment dans le cadre du Programme Grande Irrigation?
Les principales activités du Programme Grande Irrigation dans la région de Tillabéri concernent la confortation de l’AHA de Famalé, 600 ha ; la réhabilitation de l’AHA de Toula, 350 ha ; la confortation de la digue du périmètre de Djambala ; les travaux de réhabilitation l’AHA Kirtachi. Par ailleurs, des études pour l’aménagement de 1.000 ha de nouvelles terres, sur financement de l’État, sont en cours. A cela, il faut ajouter les études pour la réhabilitation de 500 ha de nouvelles terres à Mansaré (CR Kourthéye) ; les études pour la réhabilitation des périmètres de Firgoune Nord et Sud.

La mise en œuvre des différentes activités prévues dans le cadre de la grande irrigation doit concourir à capitaliser les acquis suivants : la sécurité alimentaire avec la participation active au renforcement de l’autosuffisance nationale et de la réduction des importations. Elles déboucheront également sur la résilience agricole à travers la diversification des cultures hors riz (légumineuse maraîchage), la transformation sur place. L’impact socioéconomique desdites actions sont l’amélioration des revenus ruraux, la diminution de l’exode, l’émancipation économique des jeunes et des femmes, la réduction du chômage avec un accent sur l’emploi des jeunes, l’augmentation significative de la production agricole incluant le riz, le maïs et le blé.
Quels sont les défis et surtout les espoirs de la population?
Notre préoccupation est de rétablir la sécurité sur l’ensemble de la région de Tillabéri, restaurer la paix, réinstaller les PDI chez elles, rendre fonctionnelles toutes les infrastructures sociales de base, la réouverture des écoles, la relance économique de la région, faire participer les femmes et les jeunes, la réhabilitation des infrastructures sociales dégradées.
Des espoirs à capitaliser, c’est d’abord l’adhésion des communautés autour des idéaux de la refondation (paix, sécurité, cohésion sociale, coexistence pacifique, développement), l’appropriation des idéaux de la refondation par les jeunes à travers l’engagement citoyen, la montée en puissance de nos FDS et la collaboration avec les populations.
Propos recueillis par ONEP