
Lors des travaux du comité de pilotage élargie
Le comité de pilotage élargi du Projet CIGABA, intitulé « Amélioration des conditions de vie et de la sécurité alimentaire des jeunes et des femmes vulnérables dans la région frontalière du Nigéria et du Niger, par la formation en agriculture adaptée au climat et en artisanat, ainsi que par la promotion de relations pacifiques et de l’interdépendance économique entre les parties en conflit » a tenu la semaine dernière à Maradi sa réunion. Il s’agit au cours de cette rencontre, d’examiner les avancées dans l’exécution du projet, partager les analyses et recommandations et renforcer les mécanismes de coordination et de suivi.
Financé par Le Ministère Fédéral allemand de coopération économique et du Développement (BMZ) à hauteur de 5 571 566,29 euros pour le Niger, ce projet s’étale sur la période d’octobre 2024 à décembre 2028. Il est mis en œuvre par un consortium composé de RET, ASB et de 2 partenaires locaux que sont KARKARA et ABM. Le projet CIGABA intervient dans les départements de Madarounfa et Guidan Roumdji, dans la région de Maradi. En termes de formation professionnelle, ce projet offre à 520 jeunes et femmes une allocation de stabilisation ; 6 centres de formation professionnelle renforcée, 520 jeunes bénéficient de stages techniques et 20 entreprises locales appuyées pour offrir des apprentissages. Au point de vue insertion professionnelle, 175 jeunes reçoivent coaching et conseil emploi. Dans le cadre des activités génératrices de revenus, 425 jeunes sont soutenus pour lancer une activité génératrice de revenus et 45 petites entreprises créées et accompagnées sont prévues.
Le Projet CIGABA a aussi prévu, dans le cadre de la cohésion sociale, de former 2 730 jeunes en compétences de vie, la création de 20 comités de médiation de 130 personnes et 78 projets de paix impliquant au moins 13 520 membres de diverses communautés. Enfin, le volet sécurité alimentaire n’est pas occulté. Ceux sont 1 690 jeunes qui seront formés en agriculture intelligente face au climat et en élevage durable, 11 champs écoles seront créés et équipés à travers 350 jeunes ; 1 020 jeunes recevront la formation dans la production et la transformation de produits agricoles et l’élevage et la création de 52 coopératives.
En ouvrant les travaux de cette réunion, le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi, M. Abdoulkarim Mahamadou, a indiqué que ce projet qui a démarré en 2024 s’inscrit dans une dynamique régionale et transfrontalière répondant à des défis majeurs tels que l’insécurité alimentaire, le chômage des jeunes, la vulnérabilité des femmes, les déplacements forcés et la nécessité de renforcer la cohésion sociale dans un contexte marqué par des tensions et des conflits. « Grâce à l’appui du BMZ et à la synergie de nos partenaires, ce projet vise à améliorer durablement les moyens de subsistance des populations les plus fragiles, à travers la formation professionnelle, la promotion de l’agriculture résiliente au climat, le soutien à l’entrepreneuriat et la consolidation de la paix », a-t-il soutenu. Il a rappelé que le comité de pilotage incarne la volonté de gouvernance inclusive, de transparence et de recevabilité en associant l’ensemble des parties prenantes à la réussite de CIGABA. C’est pourquoi, le Secrétaire général du gouvernorat de Maradi a insisté sur l’importance de la collaboration et de la concertation à tous les niveaux, car, a-t-il estimé, « les défis sont nombreux, mais ils ne sont pas insurmontables si nous faisons preuve d’engagement, d’écoute et d’innovation ».
Pour sa part, la Directrice Pays de RET International, Murielle NDIKUMAZAMBO, a reconnu que depuis le lancement de ce projet, des progrès encourageants ont été enregistrés. « Il nous appartient aujourd’hui d’examiner ensemble les résultats, de partager nos observations et de tracer les perspectives pour les mois à venir » a-t-elle suggéré. Pour elle, la réussite de ce projet dépendra de la pérennisation de ses résultats à moyen et long termes. Elle s’est déclarée convaincue que ce comité de pilotage saura apporter des réflexions et orientations nécessaires pour garantir la durabilité des acquis et assurer l’impact transformationnel recherché pour les populations vulnérables.
Tiémogo Amadou, ONEP Maradi