
Les étudiants au cours leur immersion au musée
Le 18 septembre 2025, aux environs de 10 heures, des étudiants de la filière Arts et Culture de l’Université Abdou Moumouni de Niamey débarquent aux alentours et à l’entrée du Musée National, pour une performance culturelle dans le but d’attirer les riverains et les passants à se joindre à eux pour une immersion au rythme du kalengou dans les 24 hectares de ce lieu de conservation d’éléments du patrimoine culturel national.
Ils sont 8 étudiants, accompagnés d’autres participants, habillés en tenue traditionnelle. Ils chantent et dansent au rythme de kalengou. L’animation est ponctuée des séquences de médiation culturelle au cours desquelles ils présentent et expliquent les différents objets qui se trouvent dans les pavillons. En effet, le Musée National Boubou Hama dispose de 9 pavillons comportant des œuvres d’art qui rappellent l’histoire culturelle et socio-économique du pays. Il s’agit notamment du pavillon classique, pavillon d’uranium, pavillon de pétrole, pavillon de costumes traditionnels, pavillon d’archéologie, pavillon de terre cuite, le pavillon d’instruments de musique, le pavillon de la paléontologie, et du pavillon caisse de sécurité sociale.
« Nous sommes dans un musée qui privilégie la question culturelle, traditionnelle, le vécu, l’histoire du Niger. Nous devrions, nous comporter en tant que Nigériens capables de transformer l’identité bafouée. Cette culture riche qui a été donc dévalorisée au détriment des cultures occidentales. C’est là une façon pour nous de valoriser et de promouvoir nos valeurs culturelles », affirme Abdourahamane Gabidan Arafat, membre du collectif d’étudiants porteurs de l’initiative.
La journée culturelle a pour thème « allons à la découverte du Musée National ». Et les étudiants, animant avec des chants et danses au rythme du kalengou ont pu mobiliser une foule modeste, pour la circonstance. « La musique est un moyen de toucher la sensibilité des gens. Donc c’est pourquoi on a décidé d’utiliser quelques instruments musicaux. Comme c’est une première fois, donc on a juste utilisé un tam-tam avec l’accompagnement des voix masculines et féminines. Mais prochainement il y aura tout un orchestre. Puisque ça mérite vraiment de la bonne musique », ajoute, pour sa part Adamou Douka Maman Noura, un autre membre du groupe d’étudiants.
« En toute chose, il faut d’abord essayer, ensuite innover à chaque fois. Là c’est une première, pour le musée d’accueillir une telle activité », explique Adamou Douka Maman Noura. « Nous avons déjà prévu d’organiser, la semaine prochaine, une activité du genre, qui va cette fois-ci mobiliser plus des gens. Parce que le musée comme, vous savez, c’est un endroit où c’est le week-end généralement qu’il y a plus des visiteurs. Pour pouvoir toucher le maximum de personnes», annonce Adamou Douka Maman Noura.
« L’Etat doit mettre des moyens stratégiques, essayer de revoir sa politique culturelle pour pouvoir valoriser au mieux notre patrimoine culturel », lance l’étudiant Arafat qui estime qu’avec la diversité culturelle, les communautés auront plus les moyens de se connaître et renforcer ainsi l’unité nationale.
Idi Maman Lawaly (Stagiaire)