
Alou Moustapha
En novembre 2023, à l’invitation du Général d’Armée Assimi Goita, Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali et du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani avait effectué une visite de travail à Bamako et Ouagadougou.
Au cours de cette mission, à Bamako comme à Ouagadougou, les trois Chefs d’Etat avaient renouvelé leur appréciation de la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) avec la tenue du 23 au 25 novembre 2023 de la réunion ministérielle de l’AES sur le développement économique dans l’espace du Liptako Gourma et de l’organisation du 27 au 30 novembre 2023 de la réunion des ministres des Affaires Etrangères de l’AES.
Sur le plan sécuritaire, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, le Général d’Armée Assimi Goita et le Capitaine Ibrahim Traoré avaient, on se rappelle, réaffirmé leur engagement à conjuguer leurs efforts pour accroître la lutte contre les groupes terroristes au Niger, au Mali et au Burkina Faso et avaient convenu de mener des actions conjointes pour éradiquer ce fléau qui constitue un obstacle au développement de leurs pays.
Indubitablement, l’histoire retiendra donc, que le Général d’Armée Abdourahamane Tiani a réservé sa première sortie officielle à l’étranger aux deux pays frères de l’AES et elle retiendra incontestablement que le Président de la République, Chef de l’Etat, est le premier Chef d’Etat des trois pays de l’AES à fouler le sol des autres pays frères et amis de l’alliance.
Convaincu « qu’ensemble, nous bâtirons un Sahel pacifié, prospère et uni » comme il le déclarait le 16 Septembre 2023 en signant la Charte du Liptako, le Président de la République, Chef de l’Etat, récidive et effectue le 30 Septembre 2025 une visite de travail à Bamako et Ouagadougou.
Mardi dernier, il s’est agi pour le Général d’Armée Abdourahamane Tiani et ses homologues de passer en revue, d’examiner surtout, de faire le point sur l’état de l’alliance, de vivifier la solidarité agissante entre les trois peuples qui ne forment aujourd’hui qu’un peuple, de renforcer les liens historiques d’amitié et de coopération entre les trois Etats.
Le Président de la République a également évoqué avec ces deux frères et amis l’état de la Confédération des Etats du Sahel créée ici même à Niamey le 6 Juillet 2024 qui repose, relevons le, sur trois piliers principaux que sont la Défense et la Sécurité, le Diplomatie et le Développement.
Le Chef de l’Etat est largement revenu sur l’architecture commune de défense et les opérations conjointes de défense et de sécurité qui ont pour composante opérationnelle la force unifiée de l’AES dont le quartier général est installé à Niamey, les bataillons opérationnels, l’Etat-major constitué, en témoignent les différentes actions et opérations menées . « Nous voulons aller plus loin, c’est la raison pour laquelle l’Etat-major dont le siège est à Niamey est actuellement en formation pour que tous les problèmes de défense et de sécurité soient pris en charge par cette force unifiée », a dit le Chef de l’Etat devant la presse malienne.
S’agissant du pilier Diplomatie et c’est aujourd’hui un secret de polichinelle, les chefs de la diplomatie des trois pays membres de l’AES forment un triumvirat qui développe les mêmes idées, envoient les mêmes messages et défendent les mêmes causes et principes, au nom de l’alliance, dans toutes les grandes rencontres et rendez-vous internationaux.
Enfin, le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourhamane Tiani a fait une grande annonce au cours de sa visite à Bamako où il a fait savoir à la presse malienne et à l’opinion confédérale que la Banque Confédérale d’Investissement et de Développement est un pôle d’attraction de la Confédération dont les contours et points saillants de son opérationnalisation seront fixés, discutés, validés et annoncés bientôt à Bamako au cours d’une rencontre au sommet du collège des Chefs d’Etat.
En résumé, cette mission en terre sahélienne du Chef de l’Etat a permis aux dirigeants de l’AES d’échanger sur des sujets intéressant la vie de notre espace dont les défis communs, qui sont du reste en train d’être relevés l’un après l’autre, ont transformé la dynamique de reconquête de la souveraineté nationale et de l’indépendance véritable des trois pays en un mouvement révolutionnaire conduit par les peuples nigérien, malien et Burkinabè.
Alou Moustapha (ONEP)