Alou Moustapha
Compères hier, complices aujourd’hui, congénères depuis que les trois pays de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont décidé de prendre leur destin en main, la France et ses comparses observent, les yeux hagards, la mine déconfite, l’esprit tourmenté, les progrès tangibles réalisés en dix-sept (17) mois d’existence par la Confédération au niveau de ses trois (3) piliers fondamentaux.
« Au lieu de prendre en compte cette évidence absolue, certains pays voisins de l’AES s’obstinent naïvement à servir de base arrière aux opérations de déstabilisation orchestrées par des puissances étrangères », relèvera le Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, dans son message adressé à l’opinion confédérale et au monde la semaine dernière à Bamako, au Mali.
Qu’il s’agisse de la Force Unifiée de la Confédération, sous le commandement d’un Etat-major intégré, relativement au pilier défense, de la coordination de la diplomatie de la confédération qui, du reste, parle désormais d’une seule voix, relativement au pilier diplomatie, à la création de la grande Banque d’Investissement de la confédération, relativement au pilier développement, la Confédération AES poursuit sa trajectoire malgré l’adversité, les embûches et les écueils.
Le rapport soumis à l’appréciation et à la validation des Chefs d’Etat lors de la 2è session du Collège des Chefs d’Etat de la Confédération et dont les résultats tangibles de la mise en œuvre de la feuille de route de l’an 1 de la création de notre organisation commune sont les points saillants, atteste si bien des avancées notées, constatées, et des progrès réalisés.
Au vu justement des progrès réalisés par la Confédération en un peu plus d’une année, « il est temps que ces Etats vassaux se ravisent et prennent conscience que leur salut réside plutôt dans l’unité africaine et dans une franche coopération sécuritaire sous-régionale et régionale, et non dans la satisfaction d’intérêts étrangers au détriment de ceux de leurs propres peuples qu’ils prétendent servir », comme l’a déclaré le Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani.
A ce sujet, le communiqué final ayant sanctionné la fin des travaux de la 2è session du Collège des Chefs d’Etat de la Confédération AES, tenue à Bamako du 22 au 23 décembre 2025, a été clair : au nom du peuple de l’AES, le Collège des Chefs d’Etat a salué les actions mises en œuvre en vue de la pleine opérationnalisation des trois piliers de la Confédération.
En outre, le Collège s’est félicité des différentes actions menées afin de renforcer l’identité politique et institutionnelle, l’unité, la reconnaissance, la visibilité de la Confédération sur la scène internationale et régionale en la dotant d’un logo, d’un drapeau, d’un hymne officiel, d’une devise, de documents d’identité et de voyage, d’une télévision et d’une radio AES, d’une Banque confédérale pour l’investissement et le développement.
Au surplus, la constance des consultations politiques de haut niveau et la coordination diplomatique entre les États membres de la Confédération ont abouti à l’établissement de partenariats respectueux de la souveraineté des États de la Confédération, prenant en compte les intérêts des populations. Sur la scène internationale et régionale, les consultations et concertations préalables aux rencontres internationales ont permis à la Confédération de dégager des positions communes et de parler d’une même voix.
S’agissant du pilier défense et sécurité, on note avec satisfaction l’opérationnalisation de la Force Unifiée, rempart contre le terrorisme et gardienne des richesses stratégiques dont regorge le sous-sol de la confédération.
Toutes ces actions font aujourd’hui de la Confédération AES une entité géopolitique qui compte dans la sous-région et au-delà.
Moustapha Alou (ONEP)
