Le Président de la République Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum a accordé, hier après-midi, une audience au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Libye, M. Abdoulaye Bathily.
A sa sortie d’audience, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies a indiqué que, cette visite entre dans le cadre d’une visite des pays frontaliers du sud de la Libye qu’il a entamée depuis quelques jours. Il s’agit du Soudan, du Tchad et du Niger. M. Abdoulaye Bathily a dit avoir reçu du Conseil de Sécurité le mandat de prendre des initiatives relatives à la paix et à la stabilité en Libye, de participer aux efforts et de prendre toutes les initiatives qui vont conduire au retrait des forces étrangères de la Libye (les mercenaires, les groupes armés et les combattants étrangers).
Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Libye s’est par la suite dit engagé avec les acteurs Libyens dans un processus qui, espère-t-il, conduira à des élections qui sont nécessaires à la stabilisation de ce pays, à son unification sur le plan politique, sécuritaire et économique. Aussi, a-t-il ajouté, outre ce processus politique, il est également engagé un processus de stabilisation des institutions. Pour cela, les comités de liaison entre la Libye, le Soudan, le Tchad et le Niger ont été mis en place et fonctionnent déjà. Les échanges entre M. Abdoulaye Bathily et le Chef de l’Etat ont également porté sur ‘’les conséquences graves’’ de la crise libyenne pour tous les pays voisins et en particulier les pays au sud de ses frontières. Il s’est dit convaincu que la stabilité de la Libye participera à la stabilité des pays voisins et pour cela, il faut un travail de collaboration étroite établi entre tous ses pays voisins.
Le Représentant Spécial s’est dit heureux que le Niger dont les membres ont participé au comité de liaison, continue les efforts avec tous les autres pays voisins. «Le Président nous a assuré de la collaboration du Niger dans ce sens», s’est-il réjoui. M. Abdoulaye Bathily a enfin noté que, cette zone de frontières entre les quatre (4) pays est une zone infestée de toute sorte de trafiquants d’armes, de drogue, de crime organisé, d’orpaillages clandestins, de trafic d’humains. «C’est un complexe de phénomènes qui font de cette zone de frontières entre les quatre (4) pays une zone dangereuse pour la stabilité des pays, leur développement économique, la paix et la sécurité de manière générale», a-t-il déploré.
Aminatou Seydou Harouna(onep)