Le Président de la République, SEM. Bazoum Mohamed, a accordé, hier après-midi deux audiences, dont la première à l’envoyé spécial du Nigeria, M. Baba Gana Kingibé, accompagné par le secrétaire exécutif de la CBLT, M. Mahamane Nuhu, et la seconde au représentant spécial de la France pour le Sahel, M. Frédéric Bontems. Ce dernier était accompagné par le Commandant de la Force Barkhane, le Général Marc Konruyt ainsi que de l’ambassadeur de France au Niger, M. Alexandre Garcia. Les deux diplomates se sont entretenus avec le Président de la République sur des sujets éminents.
A l’issue de la première audience, l’envoyé spécial du Président du Nigéria a indiqué qu’il est venu écouter les sages conseils du Président du Niger avant de commencer le travail qui lui a été assigné à N’Djamena. En effet, a-t-il expliqué, lors du Sommet de la Commission du Bassin de Lac Tchad, les Chefs d’Etats et de gouvernement ont demandé au Président du Nigéria de nommer un envoyé spécial qui va suivre l’évolution des événements au Tchad mais également suivre la transition vers un gouvernement démocratique civil. C’est donc, a-t-il dit, dans ce contexte que le Président Muhammad Buhari l’a nommé envoyé spécial de la CBLT, et comme le Président Mohamed Bazoum est impliqué dans la médiation pour la recherche d’un dialogue national entre les tchadiens, c’est bien évident qu’il vienne requérir ses conseils.
Pour la seconde audience, le représentant spécial de France pour le Sahel, M. Frédéric Bontems, a confié que les échanges ont porté sur la réorientation du dispositif français annoncée par le Président Emmanuel Macron. Cette annonce, a-t-il précisé, fait suite à des discussions de longue date avec les partenaires sahéliens. « Ces discussions avaient lieu en marge du sommet de Pau, puis du sommet de N’Djamena. Le Président (Macron) avait déjà donné des indications à la suite du sommet de N’Djamena sur les formes que pourraient prendre cette réorientation et le calendrier a été précisé récemment », a expliqué M. Frédéric Bontems.
Naturellement, a poursuivi le diplomate français, cette évolution se fait en étroite coordination avec les pays du G5 Sahel et les autres partenaires. « Et c’est la raison pour laquelle, le Président m’a demandé de venir ici pour en parler avec le Président Bazoum et échanger sur ce qui allait se passer, le calendrier et les modalités », a conclu M. Frédéric Bontems.
Par Rahila Tagou(onep)