Le Premier ministre, Chef du gouvernement, S.E Ouhoumoudou Mahamadou, s’est entretenu, hier dans l’après-midi avec une délégation du comité Télécom TIC/ G 5 Sahel, conduite par son président, M. Tontama Charles Milloro, par ailleurs président de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) au Burkina Faso.
A leur sortie d’audience, le président de ce comité a déclaré qu’ils ont d’abord présenté leurs civilités au Chef du gouvernement avant d’aborder le sujet proprement dit qui justifie même leur présence à Niamey. ‘’ Nous sommes à Niamey dans le cadre d’une réunion des présidents des Autorités de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) de l’espace G 5 Sahel. Il y a eu en amont deux jours de travaux pour les experts. Aujourd’hui, 4 juin 2021, nous allons poursuivre les travaux avec la réunion des présidents de régulation de différents Etats de notre organisation commune qu’est le G 5 Sahel. Cette réunion fait suite à une initiative des Chefs déEtat et de gouvernement du G 5 Sahel qui ont pris l’initiative d’accompagner le développement de différents Etats dans la mise en œuvre de la libre circulation des biens de services et des personnes. Les TIC sont aujourd’hui des services essentiels qui font partie intégrante des populations. Et naturellement, il est important que nos populations puissent se déplacer librement et aisément avec leurs numéros de téléphone. Mais aujourd’hui, il faut le dire, lorsque je quitte avec mon abonnement pour me rendre en Mauritanie, au Burkina ou au Tchad, ce n’est pas automatiquement que cela va marcher. Alors que la technologie a permis aujourd’hui à travers des mécanismes qu’on puisse vous permettre de l’utiliser. C’est ce qu’on appelle itinérance en français et roaming en anglais’’, a expliqué le président du comité Télécom TIC / G5 Sahel.
M. Tontama Charles Milloro devait aussi ajouter qu’il s’agit à travers la décision des Chefs d’Etat de faire de cette itinérance un service primordial pour les populations de telle sorte que tout celui ou celle qui se déplace avec son abonnement dans l’espace G5 Sahel ne puisse pas être obligé d’aller prendre un nouvel abonnement ailleurs.
‘’ Le comité a été mis en place pour veiller à la mise en œuvre de cette initiative. Et donc, nous sommes venus aussi rendre compte au Premier ministre de l’état d’avancement de la mise en œuvre de cette feuille de route qui est assez ambitieuse pour accompagner nos Chefs d’Etat. Bien évidement, nous avons partagé avec le Chef du gouvernement un certain nombre d’inquiétudes et de difficultés que nous avions. Il s’agit particulièrement de la taxe sur la terminaison d’appel parce que les Chefs d’Etat veulent à ce que, lorsqu’un abonné nigérien va au Tchad par exemple, il doit pouvoir recevoir ses appels gratuitement tels qu’il les reçoit au Niger. Si le Tchad décide que toute réception d’appel dans son pays doit être facturée, naturellement pour que l’on puisse mettre en œuvre cette initiative, il faut bien que l’Etat tchadien renonce à cette taxe. Parmi les pays de l’espace G 5 Sahel, il y a le Niger qui a cette taxe. C’est pourquoi, nous avons plaidé auprès du Premier ministre pour la suppression de cette taxe. Nous avons eu une oreille très attentive par rapport à cette situation là. Mieux, le Chef du gouvernement nous a fait savoir que le Président de la République S.E Mohamed Bazoum a sensibilisé certaines autorités du Niger et que le processus est déjà engagé pour la suppression de cette taxe’’, a-t-il conclu.
Par Hassane Daouda(onep)