
M. Abdallah Issa, Directeur régional des Arts et de la Culture
L’unique jury pour les examens professionnels du Certificat d’Aptitude Professionnel aux Métiers des Arts et de la Culture (CAP/MAC) a délivré ses résultats, le dimanche 18 juin 2023 à la Maison des Jeunes et de la Culture d’Agadez. A l’issue de ces examens qui ont regroupé les candidats de Tahoua et d’Agadez, le jury a déclaré que tous les 34 candidats sont admis. Après cet exploit, le Directeur Régional des Arts et de la Culture d’Agadez, en même temps directeur du Centre de Formation aux Métiers des Arts et de la Culture d’Agadez M. Abdallah Issa a salué cette performance des élèves et de leurs enseignants.
Sur les 34 admis, Agadez a présenté 28 candidats et la première place a été obtenue par Mlle Safina Mahamadou d’Agadez avec une note de 15,93 sur 20. Au classement général des résultats, c’est également Agadez qui est en tête. C’est l’ensemble de ces succès qui a suscité la réaction du Directeur régional des Arts et de la Culture qui a, au nom des autorités régionales et de celui des parents d’élèves, a tenu à féliciter les élèves et les enseignants, pour la plupart des bénévoles pour ce résultat très encourageant. «C’est un sentiment de joie et de satisfaction générale qui m’anime depuis la proclamation des résultats de ces examens. On a eu 99% et 98% les deux précédentes années et cette année on a fait un 100%. Je dois ces résultats aux enseignants, parmi lesquels les bénévoles qui viennent dispenser gratuitement les cours. Je suis vraiment très content de ces résultats», a déclaré M. Abdallah Issa, tout en souhaitant bonne continuation aux admis. Il faut aussi noter qu’Agadez est le tout premier centre au Niger à avoir fait le CAP/MAC et c’est aussi pour la quatrième fois que le centre d’Agadez accueille ce jury.
Des centres de formations pour promouvoir l’entreprenariat des jeunes
Le Directeur régional des Arts et de la Culture a saisi, également cette opportunité pour souligner, de vive voix, l’importance des telles structures de formation pour les jeunes. Il a rappelé que ces centres ont vu le jour à la faveur de la réforme du secteur de l’éducation, où le gouvernement a décidé de ne plus renvoyer les élèves qui n’ont pas les moyennes requises pour aller au Collèges d’Enseignement Général. C’est ainsi que furent créés des Centre d’Enseignements Techniques (CET), des Centres de Formation aux Métiers (CFM) sous la tutelle du Ministère des Enseignements Techniques et Professionnels, des Centres de Perfectionnement des Jeunes (CPJ) sous la tutelle du Ministère de la Jeunes et du Sport et des Centres de Formation Artistique et Culturel (CFAC) sous la tutelle du Ministère des Arts et de la Culture.
Ainsi, les effectifs non absorbés par les CEG et les CFM sont versés dans ces trois types d’écoles afin de contribuer à la politique du gouvernement, celle du maintien des enfants, particulièrement les jeunes filles, dans le système scolaire jusqu’à l’âge de 16 ans. Les orientations se font sur la base des insuffisances du travail scolaire (faute des moyennes) ou sur la base de dépassement d’âge pour l’orientation au CEG et CET. M. Abdallah Issa a souligné que, après quelques années d’expérimentation de ce système, aujourd’hui, certains parents ont compris la nécessité et l’importance de ces centres de formations spécialisés et orientent directement leurs enfants. Il a souligné avoir reçu beaucoup des parents qui amènent leurs enfants, pour la plupart, qui ne tenaient pas au collège ou dans les CFM. Au total, le Niger compte neuf (9) EFAC placée sous la responsabilité des directions régionales des Arts et de la Culture.
Après toute analyse faite, M. Abdallah Issa a indiqué que ces centres de formation (CJP; CFAC et CFM) sont des véritables outils de développement. Mais, il faut que le gouvernement s’intéresse davantage à ces centres. Même si des efforts ont été consentis, beaucoup reste à faire. Il s’agit pour M. Abdallah, dans l’urgence de doter ces centres d’enseignants suffisants, de les doter des directions à part entière chargée uniquement de la gestion et de la planification de leurs activités.
Aussi, M. Abdallah Issa a évoqué les difficultés que rencontrent les jeunes après leur formation. Il s’agit spécifiquement des problèmes d’emplacement pour les stages de perfectionnement. Pour ce qui est spécifiquement des élèves du CFAC, le Directeur Régional des Arts et de la Culture souhaite que les autorités révisent les conditions d’orientation à l’Institut National des Arts et de la Culture de Niamey, afin de donner la chance à ceux qui ont au moins 10,50 ou 11 de moyenne d’intégrer cet établissement. Il a aussi souhaité voir des reformes par rapport à la spécialisation à partir des CAP/MAC.
Ainsi, si toutes les conditions sont créées autour de ces centres, les jeunes pourront véritablement bénéficier des formations spécialisées et au terme de leur cursus être capables de créer leur propre emploi. Ce qui contribuera véritablement à lutter contre le chômage des jeunes et à accélérer l’autonomisation socioprofessionnelle et économique des jeunes filles et garçons.
Ali Maman ONEP/Agadez