Cent dix-neuf (119) : c’est le nombre d’orphelins originaires de tout le Niger que l’ONG Al Yataama abrite à Niamey, non loin de l’église Garbado, sur la route de Filingué.
AL YATAAMA, qui signifie ‘’orphelinat’’ en langue arabe, a été autorisée à exercer ses activités au Niger par arrêté n° 412/MI/D/DGAPJ/DLP du 1er novembre 2005. L’ONG a en fait pour objectifs d’«améliorer les conditions de vie des orphelins ; assurer la prise en charge socioéducative et sanitaire des orphelins et assurer la prise en charge socioéconomique des orphelins ». Ce, grâce à une stratégie consistant à «créer des orphelinats ; créer des centres de formation professionnels ; créer des centres de santé et créer des écoles ».
C’est ainsi que, par exemple, le ministère de l’Éducation Nationale, par arrêtés n° 182/MEN/DGEB/D et 183/MEN/DGEB/D du 19 novembre 2009, a accordé à l’ONG l’autorisation de créer et d’ouvrir un Établissement Scolaire Privé de l’Enseignement de Cycle de Base I.
Le complexe scolaire privé Al Yataama accueille donc à ce jour 75 garçons et 44 filles, tous orphelins. Mieux, la première promotion de l’établissement est en classe de 4ème. Et un des orphelins a même réussi l’exploit de « sauter » la 4ème pour suivre les cours de la 3ème. Il convient de souligner que les 119 orphelins suivent, chaque soir, un enseignement islamique.
Etant entendu que les 119 orphelins vivent en régime d’internat, comment donc l’ONG s’y prend-elle pour les
« entretenir » ? Selon le président de l’ONG Al Yataama, M. Idi Adamou Mahaman Sani, « les moyens d’action de l’ONG sont constitués de dons de personnes physiques auxquels s’ajoutent l’appui de l’ONG nigérienne ‘’Rahama’’ et de l’ONG française ‘’Au cœur de la précarité’’. En plus, le ‘’Club des sœurs Al Yataama’’ prend en charge le manœuvre et le gardien de nuit ». C’est ainsi que l’ONG Al Yataama subvient aux besoins de ses ‘’pupilles’’ et a même ouvert un foyer féminin au profit des orphelines.
L’ONG Al Yataama, qui a créé une antenne à Maradi en 2016, entend ouvrir des représentations dans toutes les autres régions du Niger. Mais, se plaint M. Idi Adamou Mahaman Sani, « l’Etat ne nous appuie ni en terrain à construire, ni en matériel, ni même surtout en enseignants alors que c’est prévu par les textes».
Par Sani Soulé Manzo(onep)