Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mohamed Bazoum, a pris part, mardi dernier par visioconférence, à une réunion de haut niveau sur le VIH/sida à l’Assemblée Générale des Nations-Unies. A l’occasion de sa toute première intervention devant l’Assemblée Générale de l’ONU, le Président Mohamed Bazoum a joint sa voix à celles des autres leaders du monde entier pour plaider en faveur d’une réduction des nouvelles infections par le VIH, ainsi que des décès liés au sida. (Lire ci-dessous l’intégralité de l’allocution prononcée par le Chef de l’Etat)
«Monsieur le Président de l’Assemblée Générale,
Monsieur le Secrétaire Général,
Chers Collègues et Chefs de délégations,
Mesdames et Messieurs,
En quarante (40) ans d’existence, le VIH/SIDA a infligé à l’humanité un revers socio-économique de très grande ampleur. Le Niger, à l’instar des autres pays, a été confronté à cette pandémie.
En dépit des initiatives du gouvernement, les personnes vivant avec le SIDA continuent à subir une discrimination qui se présente sous diverses formes. C’est pourquoi, mon pays s’est inscrit dans la stratégie de l’ONUSIDA qui entend combattre la discrimination sous toutes ses formes et en tout lieu.
Au Niger, depuis la découverte du premier cas en 1987, l’épidémie du VIH est restée faible et stabilisée dans la population générale avec une prévalence de 0.4 %.Le pays a enregistré également une baisse continue du nombre de décès liés au VIH (4.000 décèsen2012 ; 1.248 en 2018 ; 1.076 en 2019 et 973 décès en 2020).
Le besoin de plus de 21.330 personnes infectées a été couvert avec le traitement antirétroviral en 2020, soit 65 % et les soins continus ont été assurés au niveau de 132 sites de prise en charge. Les capacités du personnel médical et paramédical sur le dépistage et la prise en charge ont été renforcées, la société civile, les associations et les réseaux des personnes vivant avec le VIH, ont été impliquées. Aussi, les laboratoires des hôpitaux nationaux, régionaux et de districts ont été dotés de plateformes ou de machines pour dépister de façon précoce le VIH chez les enfants et pour mesurer la charge virale.
Malgré ces résultats encourageants, beaucoup reste à faire, pour que le Niger puisse honorer les engagements internationaux auxquels il a souscrits, visant l’élimination du VIH d’ici à 2030 et l’adoption des différentes stratégies de l’ONUSIDA, en particulier les trois 90 «Tester et traiter» appliquée aux enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes, les tuberculeux, les populations clés. La transmission du VIH de la mère à l’enfant ainsi que la prise en charge pédiatrique du VIH figurent parmi les défis que le Niger s’attèle à relever.
Tous ces efforts ont bénéficié de l’appui de l’Etat mais aussi, et surtout de ses Partenaires Techniques et Financiers, ce qui a rendu les produits disponibles et les soins gratuits.
Monsieur le Président,
C’est le lieu de saluer et féliciter la Directrice Exécutive de l’ONUSIDA et son équipe pour leurs efforts inlassables et leur engagement à soutenir nos pays dans la lutte contre le VIH.
Au Niger, les personnes vivant avec le VIH ont reçu, grâce à l’engagement du Gouvernement une dotation multi-mensuelle de traitement antirétroviral afin de limiter le déplacement des patients et partant, de limiter les risques d’exposition à la COVID-19.
Je voudrais, pour conclure, rendre un vibrant hommage aux Organisation de la Société Civile, aux ONG engagées dans la lutte contre le VIH/SIDA, aux Partenaires Techniques et Financiers, aux médias pour leur engagement sans faille en vue de permettre aux populations de bénéficier d’un service de santé efficace et aux personnes vivant avec le VIH, de disposer du traitement requis.
La lutte contre la pandémie de la COVID-19, qui continue d’avoir de graves répercussions sur nos systèmes de santé et nos économies, tout comme celle contre le VIH/SIDA, nous rappellent combien il est urgent, face à des défis globaux, que nous agissions de façon coordonnée, sur la base d’un multilatéralisme revigoré, pour trouver les solutions durables.
C’est tous ensemble, que nous arriverons à relever les défis de la lutte contre le VIH/SIDA, tout comme ceux de la lutte contre la COVID-19.
Je vous remercie».