Le Secrétaire Général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, M. Maizama Abdoulaye a présidé, hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture d’un atelier de co-vision et de co-création d’un programme d’atténuation des risques de marchés au Niger. Organisé par la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) à travers le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N, cet atelier a pour objectif d’identifier les bonnes pratiques de gestion des risques agricoles qui pourraient être intégrées dans le programme en cours d’élaboration. Il s’agira également d’apprécier les composantes du programme, retenues par le consultant, de déterminer les éléments d’amélioration et de contextualisation du contenu de ces composantes, pour mieux formuler le programme d’atténuation des risques de marchés au Niger. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Représentant de la PARM, Dr Jean-Claude Bidogeza et du Représentant du Directeur Pays du FIDA, M. Lawal Cherif.
Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire Général du Haut-Commissariat à l’Initiative 3N a indiqué que conformément à son mandat, le Haut Commissariat a sollicité de la Plateforme pour la Gestion des Risques Agricoles (PARM), la réalisation d’une étude sur la base d’une approche holistique, visant à approfondir trois domaines importants à savoir l’accès aux services financiers, l’accès aux marchés et l’accès à l’information pour permettre aux petits producteurs de mieux gérer les risques agricoles. La première étude relative aux risques agricoles, réalisée conjointement par la PARM avec l’orientation du HC3N, a été validée en juin 2016 et a conduit à l’identification par la PARM, le NEPAD et le HC3N, de deux outils primordiaux de gestion de risques agricoles à développer au Niger : il s’agit du warrantage et les contrats à termes connectés à la stratégie sur les crises alimentaires.
M. Maizama Abdoulaye a expliqué qu’une étude a conclu sur l’intérêt de redynamiser la pratique du warrantage, à développer des méthodes de contractualisation à terme entre producteurs et acheteurs institutionnels et à mieux articuler les politiques de distribution ou de vente à prix réduits de produits vivriers en milieu rural, afin d’éviter de créer des distorsions préjudiciables aux opérations de warrantage. «Au vu de la qualité des participants et de l’importance de ce projet pour le Niger, je n’ai aucun doute que les conclusions qui sortiront de cet atelier seront à la hauteur de nos attentes. Néanmoins, j’exhorte tous les participants à faire un examen approfondi des points inscrits à l’ordre du jour», a suggéré le Secrétaire Général de la HC3N.
Le Représentant du directeur pays de Fonds International pour le développement Agricole (FIDA), M. Lawal Cherif a indiqué que, le Niger s’est engagé dans un processus de croissance et de transformation de son économie qui se reflète dans sa ‘’Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive’’. Cette stratégie, a-t-il poursuivi, place la croissance de la production et de la productivité agricole au cœur de la transformation de l’économie pour relever les défis de la sécurité et la souveraineté alimentaire et nutritionnelle.
Toutefois, dans le souci impérieux de répondre aux menaces consécutives aux risques agricoles, et contribuer à les circonscrire, le gouvernement Nigérien représenté par le Haut-Commissariat à l’Initiative 3N s’est associé avec la Plateforme pour la Gestion des Risques Agricoles (PARM) depuis avril 2015 dans le processus d’intégration de la gestion des risques agricoles dans son cadre politique et dans le développement de plans d’investissements en impliquant les parties prenantes. M. Lawal Cherif a en outre expliqué que la PARM est une initiative hébergée et gérée par le FIDA qui assiste les pays en voie de développement à promouvoir et à développer la gestion des risques agricoles.
Pour le Représentant de la Plateforme pour la gestion des Risques Agricoles(PARM), Dr Jean Claude Bidogeza l’intégration de la gestion des risques agricoles (GRA) dans les politiques et stratégies de développement agricole est essentielle pour améliorer la résilience, la stabilité, la diversité ; assurer une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle, augmenter la productivité et les revenus de tous les groupes d’agriculteurs et d’éleveurs. «C’est dans ce contexte que s’inscrit la création de la Plateforme de Gestion des risques Agricoles pour appuyer les pays en voie de développement pour assurer l’intégration d’une démarche globale de gestion des risques agricoles (GRA) dans la planification politique, les capacités institutionnelles et les investissements dans le secteur agricole des pays en voie de développement. Ceci pour leur permettre de se passer d’une culture d’adaptation aux catastrophes au profit d’une gestion intelligente des risques, et pour soutenir le renforcement de la résilience dans le secteur agricole», a conclu Dr Jean-Claude Bidogeza.
Aminatou Seydou Harouna(onep)