
Le SGA du minisère du Plan (droite) et le Réprésentant résident de la Banque Mondiale au Niger
Le Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan, M. Sama Mamane a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de présentation du rapport de la Banque Mondiale sur la mise à jour de la situation économique du Niger.
A l’ouverture des travaux, le Secrétaire général adjoint du Ministère du Plan, a souligné que cette année, la thématique spéciale de ce rapport porte sur le renforcement de la résilience financière des éleveurs face à la sécheresse. Aussi, a-t-il ajouté, le Niger, est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique, en atteste l’évolution du taux de croissance de l’économie qui, en 2020 était ressorti à 3,6% bien que pour la plupart des pays de la planète, ce taux de croissance était négatif dû aux impacts de la pandémie. «L’économie du Niger avait montré une résilience forte avec un taux de croissance de 3,6%», a estimé M. Sama Mamane.
Il a en outre rappelé qu’en 2021, bien qu’il était prévu une forte croissance avec la reprise progressive des différents secteurs de l’économie, le Niger s’est retrouvé avec un taux de croissance de 1,4% à cause des mauvais résultats de la campagne agricole. Il a par contre indiqué qu’en 2022, avec un bon déroulement de la campagne agricole, l’économie a enregistré un taux de 11,9%.
Une des conséquences de cette évolution dépendante des conditions climatiques pèse sur le secteur de l’élevage qui représente presque 13% du PIB. L’analyse qui a été faite par le rapport de la Banque Mondiale s’avère très importante avec notamment des recommandations qui ont été faites sur les voies et moyens pour atténuer les effets de changement climatique sur le secteur vital de l’économie nigérienne. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, des mesures sont prévues dans le cadre du PDES 2022-2026, qui opérationnalise les programmes de Renaissance acte III des autorités de la 7ème République.
Pour sa part, le Représentant Résident de la Banque Mondiale au Niger, M. Han Fraeters, a fait savoir que le Niger, comme de nombreux autres pays du continent, fait face à de nombreuses crises aux impacts socioéconomiques sévères. Malgré cela, le pays fait preuve d’une certaine résilience, même si la détérioration de la situation politique régionale et internationale ainsi que le durcissement des conditions financières internationales sont des sources d’incertitudes majeures pour les perspectives économiques.
M. Han Fraeters a aussi ajouté que ces crises sont susceptibles d’exacerber les défis économiques, sociaux et sécuritaires existants. Dans ce contexte difficile, a-t-il rassuré, la Banque Mondiale reste aux côtés du Niger en termes de soutien financier, mais aussi en termes d’expertise et d’analyse économique, qui sont tout aussi importants.
Selon le représentant Résident de la Banque mondiale au Niger, l’élaboration et la mise en œuvre de réformes judicieuses, capables de stimuler la croissance et de réduire durablement la pauvreté doivent s’appuyer sur des analyses solides. La croissance du PIB, a-t-il relevé, a atteint 11,5% en 2022, soutenue par une bonne production agricole, ce qui a entrainé un accroissement du PIB par habitant de 7,5% et une réduction de 6,4 points de pourcentage le taux d’extrême pauvreté. En conséquence, le nombre de personnes dans l’extrême pauvreté a reculé de 13,5 à 12,3 millions.
Farida Ibrahim Assoumane (ONEP)