L’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire (IOFS) a organisé hier matin à Niamey, en collaboration avec le Comité Permanent Inter Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), un atelier de formation en gestion durable de l’Eau d’irrigation au profit de 70 producteurs et productrices des sites collectifs aménagés par le Projet d’Appui Régional à l’initiative pour l’irrigation au sahel (PARIIS Niger) dans la région de Tahoua. C’est, le ministre de l’Agriculture, M. Alambédji Abba Issa qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier. La cérémonie a été aussi marquée par la signature du Plan d’actions conjoint entre le Secrétaire exécutif de CILSS et le directeur général de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture a indiqué que l’objectif de cet atelier formation est de renforcer les capacités de 70 producteurs dont 32 femmes, représentants des groupements d’irrigants de la région de Tahoua sur la gestion de l’eau d’irrigation, gage de l’accroissement de la production et de l’atteinte d’une meilleure sécurité alimentaire. «L’appui de l’Organisation Islamique pour la Sécurité Alimentaire (IOFS) vient renforcer la mise en œuvre du Projet d’Appui Régional à l’Initiative Irrigation au Sahel exécuté dans les 6 pays du Sahel, bénéficiaires du projet», a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Alambédji Abba Issa a ajouté qu’au stade actuel, PARIIS Niger a aménagé près de 2000 ha de superficies pour l’irrigation au profit de 3400 producteurs, dont 51% de femmes démontrant la pertinence de cette formation pour les producteurs nigériens. «Avec l’extension du projet à partir de 2022 à la région de Maradi, ce sont quelques 2800 ha supplémentaires qui seront aménagés au profit de 10.000 producteurs et productrices», a-t-il annoncé. Pour le ministre de l’Agriculture, cette formation sur la gestion de l’eau en irrigation fait partie d’une série d’actions issues du plan de renforcement des capacités des producteurs prévus par le PARIIS Niger en 2022, pour amener les agriculteurs irrigants bénéficiaires à améliorer leur production. C’est pourquoi, il a exhorté les participants à suivre avec le plus grand intérêt, les enseignements et conseils pratiques qui leur seront prodigués afin de tirer le meilleur profit pour mieux gérer les ressources en eau et booster l’agriculture irriguée dans notre pays.
De son côté, le Sécréteur exécutif de CILSS, M. Abdoulaye Mohamadou a rappelé qu’au cours des deux dernières années, le PARIIS Niger avec l’appui du CILSS a réalisé un diagnostic approfondi des besoins en renforcement de capacités des acteurs engagés dans le projet. Ce qui a conclu sur la nécessité d’accompagner les producteurs, notamment en termes de renforcement de leurs capacités dans la gestion de l’eau pour mieux exploiter les superficies mises en valeur par le projet. «À travers le projet PARIIS, le Niger prévoit d’aménager 6.159 ha irrigués. Pour assurer la durabilité et la performance de l’exploitation de ces périmètres aménagés, il est nécessaire de renforcer les capacités des usagers estimés à 26.478 bénéficiaires directs, dont 35% de femmes», a-t-il précisé.
Le Secrétaire exécutif du CILSS a ensuite rappelé quelques résultats enregistrés sur l’ensemble des 6 pays concernés par le projet PARIIS. Il s’agit entre autres de 4733 ha achevés et transmis aux bénéficiaires ; 5888 ha en cours de travaux, dans les pays ; la mise en place et l’opérationnalisation de 27 Groupes de partage de connaissances au niveau des pays ; l’opérationnalisation d’outils web pour le partage de connaissances et le réseautage ; des solutions
d’Irrigation en cours de développement concernant 4 types d’irrigation ; le développement du géo portail du Service d’Information Régional sur l’Eau et l’Irrigation; etc.
Auparavant, la Représentante de l’organisation de développement des femmes (ODF) de l’OCI, Mme Rabiatou Ahmadou a précisé que l’ODF est une nouvelle organisation internationale spécialisée sur les questions de genre visant à soutenir et à faire progresser l’autonomisation des femmes et des filles dans les pays membres de l’OCI. «Cette initiative de formation est très importante, car il s’agit pour les
participants d’augmenter la productivité agricole de leurs champs, d’accroitre leur revenu et d’élargir leurs connaissances en améliorant de manière holistique leur autonomisation économique et le bien-être des ménages», a-t-elle indiqué.
Yacine Hassane(onep)