
Pr Amadou Haoua (micro) à l’ouverture des travaux de l’atelier
La ministre de l’Energie, Pr Amadou Haoua, a présidé, le vendredi 15 août 2025 à Niamey, le lancement du Projet des Mini-Réseaux Africains. D’une durée de cinq ans, ce projet énergétique national a pour objectif d’inciter un dialogue inclusif entre les partenaires du secteur afin de favoriser l’accès à l’énergie dans les zones rurales et valoriser le potentiel solaire pour le développement du Niger à l’horizon 2030. La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est déroulée en présence la Représentante Résidente Adjointe du PNUD au Niger, Mme Jane O. Yeboah, du Directeur Général de l’Agence Nigérienne pour l’Electrification de l’Energie (ANPER), du personnel du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ainsi que de plusieurs partenaires techniques et financiers.
Cet atelier a pour objectif d’informer les parties prenantes du démarrage effectif du projet, de présenter et discuter les objectifs et les activités prévues afin d’évaluer la pertinence et les impacts attendus, et enfin de raviver l’intérêt et l’engagement des parties prenantes pour leur pleine participation au projet.
Malgré un potentiel en énergies renouvelables, l’accès à l’énergie demeure encore limité au Niger, en particulier dans les zones rurales. C’est pourquoi, le gouvernement et ses partenaires multiplient les efforts et les initiatives pour inverser cette tendance. Et c’est cette logique qui a débouché sur l’adhésion du Niger au Programme Africain pour les Mini-Réseaux (Africa Mini-Grid Programme ou AMP).
La Représentante Résidente Adjointe du PNUD au Niger, Mme Jane O. Yeboah, a souligné que cette initiative contribuera à renforcer la résilience des populations, des ménages et des communautés, tout en mettant l’accent sur l’amélioration de l’accès à l’énergie. L’AMP a pour objectif d’améliorer l’accès à l’électricité propre, fiable, abordable et accessible dans les zones rurales du Niger. « Le programme vise à renforcer la viabilité financière et à encourager l’investissement privé dans les mini-réseaux d’énergie renouvelable, en misant sur des solutions de réduction des coûts et sur des modèles économiques innovants », a déclaré la Représentante Résidente Adjointe du PNUD.
Mme Jane O. Yeboah a ensuite précisé que ce programme est également en parfaite cohérence avec les priorités du PNUD, en contribuant à la mise en œuvre du Programme de coopération Gouvernement pour la période (CPD 2023-2027) dont l’un des deux piliers est consacré à la transformation rurale et au changement climatique. Elle s’est dit convaincue que le même esprit de partenariat sincère et constructif se renforcera tout au long de l’exécution du projet en vue d’un succès probant.
Procédant à l’ouverture des travaux, la ministre de l’Energie a rappelé que le secteur de l’énergie au Niger est caractérisé par la prédominance de la biomasse comme combustible de cuisson et la dépendance aux importations pour l’approvisionnement en électricité du pays. « En 2023, malgré des progrès enregistrés ces dernières années, le taux national d’accès à l’électricité était de 22,53% avec une grande disparité entre le milieu urbain et rural avec respectivement un taux de 83,93% et 4,55% », a-t-elle relevé.
Pr Amadou Haoua a par ailleurs expliqué que pour moderniser le secteur de l’énergie et ouvrir la voie à la participation privée, le Gouvernement a adopté un code de l’électricité en 2016, avec des règles de délégations transparentes et un cadre pour l’électrification hors réseau incluant des incitations fiscales pour les équipements renouvelables à travers la mise en place de plusieurs institutions spécialisées dans le secteur de l’énergie notamment l’ANPER, l’ARSE et l’ANERSOL. « C’est dans ce contexte qu’a été adopté le COMPACT énergétique national visant à contribuer à l’accès universel à une énergie abordable, fiable et durable d’ici 2030 par le biais de la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani », a ajouté Pr Amadou Haoua.
La ministre de l’Energie a enfin précisé que le projet vise d’abord à faire progresser un consensus sur le modèle national de distribution de mini-réseaux et des réglementations pour faciliter l’investissement dans les mini-réseaux à faible émission de carbone.
Mahamadou Maïfada (Stagiaire)