
Photo de famille des participants et des officiels à l’ouverture de l’atelier
La Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) avec l’appui du Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF) organise depuis hier à Dosso, un atelier de sensibilisation des FDS sur les enjeux de la lutte contre la corruption dans la région. L’objectif de cet atelier qui durera deux jours est de renforcer les compétences des agents chargés de l’application des textes dans le domaine de la lutte contre la corruption et favoriser la coopération entre les FDS et l’administration publique au Niger. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le commissaire à la HALCIA, Ali Baoua en présence du préfet du département de Dosso, M. Alkassoum Abdoulmalick, du maire de la commune urbaine de Dosso et du représentant du DCAF.
En ouvrant les travaux de cet atelier, le commissaire à la HALCIA, M. Ali Baoua a indiqué que, nonobstant les réformes du cadre juridique et malgré l’agenda politique du gouvernement, la corruption demeure un problème majeur dans notre pays. Le Niger a-t-il dit, est classé à la 123ème place au niveau mondial avec un score de 32/100 en 2022. La stratégie nationale de lutte contre la corruption a relevé que les pratiques de corruption sont devenues des faits de société qui touchent tous les secteurs du développement socio-économiques du pays.
De ce fait, il est important a indiqué le commissaire de la HALCIA, d’identifier les acteurs à même de constituer un levier dans le cadre de la lutte, mais également de cerner les risques et les défis, de conduire les réformes pour améliorer l’efficacité du système de gouvernance de chaque secteur afin d’éviter le problème de corruption. La transparence et la reddition des comptes doivent, a notifié M. Ali Baoua, constituer au niveau de tous les démembrements de l’administration publique des indicateurs de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption qui peuvent susciter la confiance et l’adhésion des populations.
Dans son discours de bienvenue, le préfet du département de Dosso, M. Alkassoum Abdoulmalick s‘est réjoui du choix porté sur la région de Dosso pour abriter le présent atelier. Le préfet du département de Dosso a rappelé que la lutte contre la corruption est une priorité des plus hautes autorités de la 7ème République. Celles-ci sont engagées à combattre résolument, la corruption, les passe-droits, les trafics d’influence, les détournements des deniers publics notamment les fausses factures et les surfacturations ainsi que toutes les autres dérives. Cette volonté politique de combattre la corruption, a souligné le préfet de Dosso, s’est traduite au Niger par diverses mesures institutionnelles et organisationnelles, mais également par l’adhésion du pays à plusieurs initiatives internationales et régionales de lutte contre la corruption d’où la création de la HALCIA.
Le représentant du Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF), M. Abdoulkader Namata Issa a quant à lui mis l’accent sur l’insécurité grandissante à laquelle fait face, depuis une dizaine d’années, la région du Sahel. Cette insécurité a-t-il indiqué demande l’utilisation de beaucoup de ressources dans le cadre de cette lutte. C’est donc pour une meilleure gestion de ces ressources allouées au secteur de la sécurité que le DCAF a voulu appuyer les efforts de la HALCIA et des autres institutions de contrôle dans la prévention de la corruption et la diffusion de bonnes pratiques dans la chaine de passation des marchés publics.
Après avoir parlé des méfaits de la corruption, M. Abdoulkader Namata Issa a souligné que la lutte contre ce fléau doit aller de pair avec le renforcement de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance ainsi qu’avec l’établissement d’institutions solides qui, à leur tour sont la base du développement humain. Le représentant du DCAF a fondé l’espoir que les discussions édifieront davantage les uns et les autres sur les défis liés à la gouvernance des ressources ainsi que le partage de bonnes pratiques entre les différentes institutions.
Mahamane amadou ANP-ONEP/Dosso