
Photo de famille des participants
Le Chef d’Etat-major adjoint des armées, le général de brigade Ibra Boulama Issa a procédé hier lundi 17 juillet à Niamey, à l’ouverture des travaux d’un atelier de sensibilisation sur la judiciarisation du champ des opérations militaires de la force conjointe du G5 sahel. L’objectif est d’échanger sur le volet juridique visant à poursuivre et à traduire en justice les individus responsables de crimes et d’actes terroristes pour une meilleure protection des droits humains. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du représentant de l’Etat-major de coordination de la force conjointe du G5 sahel, du représentant du Haut-commissaire des Nations Unies aux droits humains et du représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Niger, col. Rémi Hocquemillier.
A l’ouverture des travaux, le Chef d’Etat-major adjoint, le général de brigade Ibra Boulama Issa a notifié que la judiciarisation du champ des opérations est une préoccupation permanente et croissante de la communauté militaire mais aussi des populations civiles ainsi que des organismes internationaux notamment le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme. En effet, dit-il, au-delà des opérations de la force conjointe du G5 sahel, la réponse militaire face au terrorisme et à la criminalité transnationale organisé qui sévit dans la région du Sahel en général et au Niger en particulier, bien que nécessaire mais pas suffisante à elle toute seule. « Cette réponse militaire devra en effet s’accompagner d’une réponse judiciaire qui passe par la judiciarisation de champs des opérations et qui si elle est bien menée devra permettre la poursuite et la condamnation effective des présumés auteurs » a-t-il évoqué.
Le général de brigade Ibra Boulama Issa a ensuite expliqué que la judiciarisation permet le traitement par les autorités judiciaires, des résultats des opérations de la force militaire à travers notamment les personnes capturées, les indices prélevés des différentes saisies et cela par le biais des procédures dûment établies en conformité avec la législation nationale et dans le strict respect des droits humains et du droit international humanitaire.
Pour sa part, le représentant du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Omer Kebiwou Kalameu a rappelé que la réussite de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée ne se limite pas uniquement aux opérations militaires de neutralisation des groupes armés. « Il faudrait que leurs résultats soient judiciarisés par la suite afin de traduire devant les autorités judiciaires les complices, auteurs et co-auteurs pour répondre de leurs exactions sur les populations devant la loi » a-t-il souligné.
Auparavant, le représentant de l’Etat-major de coordination de la force conjointe du G5 sahel, Col.Harouna Karimou a précisé que la criminalité transnationale organisée et le trafic des êtres humains dans l’espace du G5 Sahel ne peut réussir sans une judiciarisation effective des résultats des opérations.
Quant au représentant de la délégation de l’Union Européenne, Col. Rémi Hocquemillier, il a réitéré tout l’engagement de l’Union Européenne pour accompagner les cas de conformité. « En effet, sans justice il n’y a pas de paix » a-t-il déclaré.
Salima Hamadou Mounkaila (ONEP)