
La Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP) a organisé le mardi 02 mai dernier, un atelier pratique sur le LIPTAKO Gourma pour une approche environnementale de la paix. Cet atelier vise essentiellement à réfléchir sur des solutions durables aux menaces à la paix et la sécurité internationales et leurs interactions avec les effets du changement climatique. C’est le Secrétaire général de la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP) M. Yaya Adie qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du représentant de l’ambassadeur du Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg M. Luc Poveromo, du Directeur Général de l’Administration Territoriale du Burkina Faso, M. Hamidou Ilboudo (DGAT) et du représentant de l’autorité du Liptako Gourma (ALG) M. Dieudonné Pascal Alda Yaka.
A l’ouverture de cet atelier, le Secrétaire général de la Haute Autorité de la Consolidation de la Paix a rappelé qu’en décembre dernier le Niger avait accueilli un premier atelier régional durant lequel une cartographie des enjeux et des initiatives de gouvernance environnementale et de mécanismes de résolution des conflits dans le Liptako Gourma avait été discutée. «Cet atelier nous avait également permis de partager des leçons, des expériences et des initiatives de paix et de médiation existantes sous l’angle des ressources naturelles de l’environnement et du changement climatique, entre représentants de différents acteurs clefs que sont les Etats, les organisations sous régionales, les organisations non-gouvernementales internationales et nationales, les collectivités locales, etc., venant des trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger», a-t-il précisé.
Selon M. Yaya Adie, la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix et certains partenaires ont également participé à d’autres activités régionales sur les mêmes problématiques y compris un atelier à Dakar en mars dernier sur le changement climatique, le développement et la sécurité au Sahel central. Au Niger et dans le reste du Sahel, la menace du changement climatique est une réalité quotidienne pour les habitants. «Les températures y augmentent 1.5 fois plus vite que dans le reste du monde. Les sècheresses, les inondations de plus en plus fréquentes et la dégradation des sols entrainent des pertes agricoles et aggravent l’insécurité alimentaire. Le changement climatique, en réduisant les ressources accessibles accroit la pauvreté et tous les fléaux qui vont avec», a-t-il précisé.
Le Secrétaire général de la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix a dit que le Niger qui était membre du Conseil de sécurité des Nations Unies en 2020-2021 avait porté cette question devant cette instance. «Son Excellence Monsieur Mohamed Bazoum, Président de la République, Chef de l’Etat a présidé en décembre 2021 un débat de haut-niveau sur le thème ‘’la Paix et la Sécurité internationales à l’épreuve du terrorisme et du changement climatique’’», a-t-il rappelé.
Pour sa part, le représentant de l’ambassadeur du Grand-Duché du Luxembourg M. Luc Poveromo a dit que le Luxembourg est fier de pouvoir contribuer financièrement à ce projet, à travers des financements qui proviennent de sa direction de la défense du gouvernement luxembourgeois. «C’est très important de travailler de façon trans-sectorielle et transfrontalière. Comme on vient de le voir aujourd’hui, les problèmes ne s’arrêtent pas aux frontières et les solutions non plus. Je suis content autant de voir que toutes les autorités, centrales, régionales mais également traditionnelles sont impliquées dans ce projet», a-t-il soutenu
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz et Hamani Seydou Mariama (Stagiaires)