A l’instar de plusieurs pays du monde, le Niger a célébré hier, la Journée mondiale des enseignants (es). Les activités commémoratives ainsi organisées par l’Internationale de l’Education, Section du Niger ont eu lieu au Centre culturel Oumarou Ganda de Niamey. C’est le conseiller technique du Ministère de l’Education Nationale, M. Mamadou Amadou qui a présidé le lancement desdites activités avec thème ; «Changer de cap : transformer l’éducation». Il s’agit à travers ces manifestations de mettre en exergue le travail de la profession enseignante et à appeler les gouvernements à investir dans les enseignantes et enseignants, à les impliquer, à leur faire confiance et à les respecter.
Les organisateurs de cette activité examinent les engagements pris lors du sommet mondial sur la transformation de l’éducation et de renouveler l’appel aux gouvernements pour qu’ils investissent dans les enseignants et les systèmes d’éducation publics.
Après avoir souligné l’importance de journée pour les enseignants et enseignantes, le conseiller technique du ministre de l’Education Nationale, M. Mamadou Amadou a indiqué que la question des ressources humaines est l’un des dossiers phares du ministre. Dans ce cadre le partenariat est l’élément clé de la gouvernance. «Sans vous, il n’y aura pas de Ministère de l’Education nationale. Tout ce que nous sommes en train de faire au niveau du Ministère, c’est pour qu’il ait amélioration au niveau de la classe. Nous ne pouvons pas avoir du mépris pour l’enseignant», a-t-il déclaré. Il a en outre ajouté que, sous l’impulsion du Ministère, une dynamique est en train de se mettre en œuvre pour que tous les enseignants aient les moyens leur permettant de travailler convenablement. «Tant que l’enseignant ne sera pas mis dans les conditions minimales, il n’y aura pas de transformation», a estimé M. Mamadou Amadou.
Pour sa part, le président ASO/EPT, M. Almoustapha Moussa Idé, a rappelé que l’internationale de l’éducation section Niger (ESNI) est l’un des pôles de la coalition ASO/EPT. L’importance que l’ESNI accorde à la célébration de la JME au lendemain du 19 septembre, date à laquelle les dirigeants du monde se sont réunis au siège des Nations Unies et se sont engagés à transformer l’éducation partout sur la planète prouve que, les enseignants et enseignantes du Niger sont au cœur de cette transformation. «Nous devons leur faire confiance et les soutenir pour que l’enseignement public de qualité devienne une réalité pour tous les élèves», a-t-il ajouté. M. Almoustapha Moussa Idé. Il a en outre indiqué que l’internationale de l’éducation (composée du SNEN, du SNEB, du SYNATREB, du SYNTEN et du SYNAFEN) a porté la voix de la profession enseignante auprès des dirigeants du monde à l’occasion du sommet sur la transformation de l’éducation organisé par les Nations Unies pour donner la priorité à l’éducation et a conduit à la création d’une commission mondiale sur la profession enseignante. C’est pourquoi, a-t-il dit, il est important de transformer l’éducation, car les solutions à toutes les crises qu’ils traversent commencent par l’éducation.
Quant au coordinateur de l’IESNI, M. Ibrahim Sandi Mahamadou, a rappelé que la journée mondiale des enseignants, est l’occasion de célébrer la profession enseignante et de promouvoir la recommandation de l’OIT/UNESCO de 1966 concernant la condition du personnel enseignant ainsi que la recommandation de 1997 de l’UNESCO sur la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur, complétées par les directives de l’OIT sur la promotion du travail décent pour le personnel de l’éducation de la petite enfance. Ces instruments, rappelle-t-il, définissent les normes internationales régissant la profession enseignante. M. Ibrahim Sandi Mahamadou, a par ailleurs notifié que, l’adoption de l’objectif de développement durable sur l’éducation et de sa cible spécifique, ODD4 reconnait le rôle clef des enseignants dans la réalisation de l’agenda éducation 2030.
Le coordinateur de l’IESNI a enfin indiqué que, le leadership des enseignants dans le cadre des réponses aux crises n’est pas seulement un sujet d’actualité. «Il est essentiel dans la mesure où ces deniers ont contribué à assurer l’enseignement en tout lieu et en temps plein, en vue de venir en aide aux groupes vulnérables et à atténuer les lacunes en matière d’apprentissage», a-t-il estimé.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)