A l’instar des autres institutions, la Direction de la Promotion de la Scolarisation de la Jeune Fille a organisé une cérémonie commémorative à l’occasion de la journée de la femme Nigérienne, le Samedi 13 mai 2023. C’est le ministre de l’Education Nationale Pr Ibrahim Natatou qui a présidé cette cérémonie en présence du Secrétaire Général dudit Ministère, M. Mohamed Zeidane, de la Directrice de la promotion et de la scolarisation de la jeune fille, Mme Lamine Yaroh Fatima, des partenaires techniques et financiers et de plusieurs hautes personnalités. La célébration de cette journée a été suivie d’une remise de kits au profit d’une cinquantaine de jeunes filles démunies.
Intervenant à l’occasion de cette cérémonie, le ministre de l’Education Nationale s’est réjoui d’être aux côtés des femmes pour célébrer cette journée qui est la leur. Pr Ibrahim Natatou a fait l’historique de la Conférence Nationale Souveraine de 1991. Relativement à la scolarisation de la jeune fille, Pr Ibrahim Natatou a souligné qu’au regard des difficultés rencontrées par l’État, les plus hautes autorités du pays ont opté pour l’ouverture des internats pour jeunes filles afin de réduire les risques de décrochage scolaire de ces dernières. «Cependant, des difficultés liées à leur sécurisation et au bon fonctionnement subsistent jusque-là malgré la volonté affichée des autorités du pays», a indiqué le ministre de l’Education Nationale. «La question de l’éducation en général et celle de la scolarisation des filles en particulier nécessite une plus grande attention non seulement de la part de l’État et des partenaires techniques et financiers mais aussi des communautés, des organisations de la société civile, des ONG nationales et internationales actives en éducation ainsi que des leaders d’opinions», a conclu Pr Ibrahim Natatou.
Auparavant, la Directrice de la promotion de la scolarisation de la jeune fille, Mme Lamine Yaroh Fatima a souligné que l’objectif de la Journée nationale de la femme nigérienne est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail de cette frange importante mais marginalisée de la population. Selon la Directrice de la promotion de la scolarisation de la jeune fille, les femmes représentent plus de 51% de la population nigérienne. Cette composante importante de la population est sous représentée au fur et à mesure que l’on avance dans la chaîne éducative. Mme Lamine Yaroh Fatima devait ajouter qu’au primaire, le taux Brut de Scolarisation (TBS) des filles est de 64,4% contre 72,2% pour les garçons. En ce qui concerne le secondaire premier cycle, le taux est de 27,3% pour les filles contre 31,2% chez les garçons. Pour ce qui est du taux d’achèvement primaire (TAP) des filles, il est 56,7% contre 65,2% pour les garçons. Ce taux respectivement est de 15,6% et 18,5% pour les filles et les garçons au secondaire.
«Pour corriger ces disparités de genre, le Niger dispose de plusieurs documents de référence dont le Programme de Développement Économique et Social (PDES), le Programme Sectoriel de l’Éducation et la Formation (PSEF 2014-2024) et d’un Plan de Transition du Secteur de l’Education et de la Formation (PTSEF) pour la période 2020-2022. A travers ces différents outils, la promotion de la scolarisation des filles occupe une place de choix en ce sens que le Président de la République, SE Mohamed Bazoum, a dans son programme de Renaissance III, fait de l’éducation une priorité», a rappelé Mme Lamine Yaroh Fatima.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz(Stagiaire)