Plus connu sous le nom de »Centre FNUAP Boukoki ou Boukoki FNUAP », le Centre National de Référence pour Jeunes de Boukoki est une structure technique de prestation de services, de formation et d’animation socio-éducative spécialisée en Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescents et Jeunes. Ce centre, crée par arrêté N° 00029 MJ/IPJ du 01 décembre 2004, est situé dans un des quartiers les plus populaires de la Communauté Urbaine de Niamey (Boukoki) et est le fruit de la coopération entre le Niger, à travers le Ministère de la Jeunesse et des Sports, et l’UNFPA. Le Centre National de Référence pour Jeunes de Boukoki a pour mission de favoriser l’accès des adolescents et des jeunes aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité.
Pour le directeur technique dudit centre, M. Maman Bachir Abdou Rahman, FNUAP Boukoki possède un plateau technique complet et toutes les structures qui répondent aux attentes des jeunes notamment la recherches d’information, de l’orientation, de l’insertion et même des activités d’apprentissages. Il explique que les objectifs visés par le centre sont entre autres l’insertion sociale, économique et professionnelle des jeunes ; la mobilisation, l’accueil, l’écoute, l’orientation, l’information, l’éducation et la formation des jeunes ; le soutien aux projets sociaux et économiques des jeunes. A cela s’ajoutent également la promotion des activités socio-éducatives des jeunes, la promotion de la paix, de la cohésion sociale à travers le sport, les loisirs, l’art et la solidarité nationale. Aussi, le centre sert à promouvoir également une éducation permanente extra-scolaire des jeunes par les activités de lecture, de conférences-débats, de jeux de société, des rencontres d’échanges et la formation des jeunes aux activités génératrices de revenus.
Les différentes Unités du Centre National de Référence de Boukoki
Selon les explications fournies par le directeur technique, le Centre National de Référence pour Jeunes s’appuie sur la coordination dynamique des prestations de ces sept (7) unités opérationnelles : il s’agit de l’unité médicale, une unité dirigée par une sage-femme expérimentée et qui a des connaissances sur la santé de la reproduction et le planning familial. Elle est chargée d’offrir aux adolescents et jeunes des soins curatifs notamment la prise en charge des infections sexuellement transmissibles, les consultations prénatales, la planification familiale d’une part et d’autre part, elle est au centre de l’offre de services préventifs en sensibilisant et en donnant des conseils aux jeunes sur les modes de prévention et de contamination des IST/VIH/SIDA, les grossesses non désirées et surtout les conséquences des avortements clandestins ou provoqués. Selon toujours ses explications, M .Maman Bachir a indiqué que la deuxième unité est quant à elle consacrée au sport, qui est un pôle d’attraction des jeunes ; celle-ci entre dans le cadre de la mobilisation et de la fidélisation des jeunes pour une sensibilisation de proximité et de masse. Pour le Directeur, le centre dispose d’un club de taekwondo, de deux (2) clubs de football, l’un en première division et l’autre en deuxième division, d’un club de Maracaña et d’un club de basket. Cette unité travaille en étroite collaboration avec l’unité socio-éducative pendant les séances de sensibilisation lors des rencontres sportives sur le terrain.
L’autre unité phare du centre est l’unité de formation (foyer féminin). M. Maman Bachir Abdou Rahman, soulignant l’importance de cette unité, dira qu’elle a pour mission principale l’apprentissage aux petits métiers des jeunes filles en couture, tricotage, cuisine, puériculture, crochet, et en économie familiale en vue de réduire leur vulnérabilité économique. L’objectif visé à ce niveau est de permettre aux jeunes filles formées dans ce domaine de servir de relais de sensibilisation à l’endroit de leurs sœurs par une approche de proximité. Cette année, le centre FNUAP Boukoki forme soixante-dix (70) jeunes femmes et la formation est assurée par deux (2) monitrices.
On trouve aussi dans ce centre une unité dénommée ‘’ ligne verte’’ ; selon lui, sa création a été surtout motivée par la persistance de plusieurs problèmes. Appelée notamment ‘’ligne sida info’’, elle sert de relation d’aide à distance, et donne aux jeunes l’accès à des informations à distance. Pour cette unité, le directeur technique du centre affirme qu’il y a jusqu’à douze (12) conseillers qui reçoivent des plaintes des clients et essayent de prodiguer des conseils et ou de les référer au besoin. Ils sont chargés d’animer cette unité du lundi au samedi.
S’agissant de ‘’l’unité radio’’ qui est la voix des jeunes, elle émet sur le 99 FM et a un rayon de couverture de 35 Km. Cette radio fait également la promotion de la santé de la reproduction des adolescents et l’emploi des jeunes. Aussi, elle dispose d’émissions de sensibilisation des jeunes afin d’adopter un comportement responsable. Et cela à travers des émissions multiples et variées. On note aussi ‘’l’unité socio-éducative’’ ; cette unité, selon M. Maman Bachir Abdou Rahman, s’occupe de la formation des jeunes et de l’animation culturelle. Cette unité a à sa disposition une bibliothèque, une salle de projection, des appareils de projection et de sonorisation en cas d’activités. Et, pour finir, une unité dite ‘’l’unité Information Education, Communication (IEC)’’, qui est transversale à toutes les unités. « Si nous avons des activités programmées au niveau du centre et/ou des quartiers, c’est l’unité IEC qui organise les séances d’animation », a affirmé le directeur technique du centre. Toutes ces unités concourent à faire la promotion de la santé de la reproduction.
Cependant, a-t-il notifié, les activités sportives et de loisirs que propose le Centre contribuent à l’épanouissement des adolescents et des jeunes. Toutes ces différentes unités concourent à donner aux jeunes une connaissance en matière de santé sexuelle et reproductive afin qu’ils puissent adopter un comportement responsable. Néanmoins, a relevé Maman Bachir, le développement de ces activités au niveau de ces unités opérationnelles du Centre n’est pas une tâche aisée, vu les réalités du terrain et les mentalités de nos jeunes. En ce qui concerne les difficultés auxquelles fait face le centre, il a cité notamment l’insuffisance de machines à coudre au niveau du foyer féminin et aussi et surtout un manque de moyens financiers pour assurer les séances régulières de démonstration en cuisine.
Par Aminatou Seydou Harouna(onep)