
La 43ème édition du Sabre National de lutte traditionnelle qui se déroule actuellement à Diffa, a été fort opportunément placée sous le thème de : «Vivre ensemble, nous sommes une famille». Un thème assez évocateur qui rend compte de l’esprit de solidarité et de fraternité qui préside à l’organisation de cet événement de portée nationale. En effet, les autorités du Niger, au plus haut niveau de l’Etat, notamment le Président de la République Mohamed Bazoum, et le Premier ministre, Chef de gouvernement Ouhoumoudou Mahamadou, ont toujours prôné, à l’occasion de ces grandes rencontres de toutes les couches du pays, la nécessité de renforcer l’unité et la cohésion nationale, de cultiver le vivre ensemble et la tolérance, et de contribuer de manière efficiente à la construction d’une paix durable dans le pays.
C’est ce message de paix que le ministre de la Jeunesse et du Sport, M. Sékou Doro Adamou est venu apporter à la jeunesse du pays réunie pour la circonstance vendredi dernier, à l’ouverture solennelle de la 43ème édition du Sabre National dans l’antre du stade de la Concorde de Diffa. Il s’est fait le porte-voix de ces hautes autorités pour qui l’amour et la solidarité entre les citoyens n’ont pas de prix. Une solidarité qui est synonyme d’entre-aide, et de partage pour un Niger meilleur. «Le choix de ce thème nous invite à la recherche d’une réponse adéquate au contexte régional et international du moment caractérisé par la présence d’une insécurité préoccupante notamment dans les Etats du Sahel. Notre pays paye malheureusement un lourd tribut. Plus que par le passé, toutes nos régions en général, et la région du Manga en particulier, ont besoin de paix et de stabilité ; donc d’un retour à la sécurité à l’intérieur de nos frontières, et au-delà afin que nous puissions nous concentrer sur le développement de notre pays conformément à la Déclaration de Politique Générale du gouvernement», a indiqué le ministre de la Jeunesse et du Sport.

Il a par ailleurs ajouté que le Premier ministre exhorte la jeunesse à saisir l’opportunité de la tenue de cette 43ème édition du Sabre National pour œuvrer dans la fraternité, à construire une paix durable au Niger et donner ainsi de réelles chances de succès au Programme de la renaissance Acte III. Pour être des artisans de la paix, la jeunesse doit, selon le ministre Doro, s’approprier les valeurs de la compassion, de la tolérance, celles de la discipline, de l’altruisme, de la solidarité, de la fraternité ; être active et vigilante au sein de la communauté pour éveiller les consciences sur les facteurs de paix et de cohésion sociale. Il s’agit donc de communiquer aux jeunes une appréciation de la valeur positive de la vie, en suscitant en eux le désir de la dédier au service du bien, et de l’intérêt général.
Evoquant la pratique de la lutte traditionnelle comme un facteur d’emplois pour les jeunes, il a souligné que notre lutte traditionnelle se doit d’être un tremplin pour la promotion du sport, et une industrie au service de notre société. Il a exhorté les membres de la fédération nigérienne des luttes à plus d’engagement à travers la création de clubs et l’organisation régulière des compétitions.
Le même message de la paix et de la solidarité a été relayé par le Gouverneur de la région hôte, M. SmaineYounousse pour qui la lutte traditionnelle est un facteur de rassemblement, de rapprochement, de raffermissement d’amitié, de l’unité nationale, de brassage entre jeunes filles et jeunes garçons de tous les coins du Niger. «Il s’agit pour notre région d’une marque de concrétisation du retour de la paix et de la stabilisation de la région après l’organisation de la fête tournante du 18 décembre Diffa N’glaa qui a été une parfaite réussite» a-t-il ajouté.

Des propos que viennent corroborer ceux du Maire de la commune urbaine de Diffa, Mme Barmou Asmaou Kanta, pour qui la lutte traditionnelle est notre identité nationale. «Elle est le symbole de notre unité, et elle est un véritable facteur de cohésion sociale dont la région de Diffa a tant besoin», a précisé la maire de Diffa. Sport roi par excellence au Niger, la lutte traditionnelle est depuis des années ancrée dans la culture nigérienne. Ce qui fait dire au président de la Fenilutte, M. Ounfana Moussa, que la lutte est et demeure un héritage sportif légué par nos ancêtres. «Elle fait la fierté de notre pays parce qu’elle contribue, au-delà de son caractère sportif, à renforcer les liens de fraternité, de solidarité et de brassage entre les citoyens», devait-il ajouter. Il a enfin demandé à tous les acteurs directs et indirects de la lutte traditionnelle de créer toutes les conditions pour soutenir cette clairvoyance et cette volonté politique des autorités à faire de la lutte un ciment de l’unité nationale.
Oumarou Moussa(onep) ,Envoyé Spécial