
Alou Moustapha
Quatre (4) programmes phares du gouvernement nigérien et du Système des Nations Unies pour la période 2025-2029 ont été lancés le 27 août dernier à Niamey. Ces programmes conjoints couvrent les domaines prioritaires à savoir la gouvernance socio-économique, la souveraineté alimentaire, l’éducation et l’employabilité des jeunes.
Catalyser une transformation profonde et durable du tissu socio-économique du Niger en améliorant de manière tangible les conditions de vie des populations, tel est l’objectif commun de ces programmes qui ont été du reste identifiés lors de consultations tenues en juin et juillet 2024.
A travers le lancement officiel de ces programmes, c’est assurément une étape importante dans le processus de renforcement et d’approfondissement des relations entre notre pays et le Système des Nations Unies qui vient d’être franchie.
S’appuyant solidement sur les visions de développement des trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ces programmes s’inscrivent dans le cadre de la stratégie intégrée des Nations-Unies pour le Sahel et dans le plan cadre de coopération des Nations Unies pour chacun des trois pays de l’AES, c’est-à-dire le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
S’agissant plus spécifiquement de notre pays, le Niger, il faut relever que le coût global des quatre projets s’élève à 1,8 milliards US. Pour l’Etat du Niger, à travers ces quatre programmes phares, le Système des Nations Unies réaffirme sa volonté d’œuvrer aux cotés de notre pays pour relever les défis liés notamment à la scolarisation de la jeune fille, aux inégalités géographiques et de genre dans l’accès à l’éducation, aux lacunes institutionnelles en matière de coordination, de développement et de financement, à la gestion des marchés publics, au recrutement des jeunes par des groupes armés et autres réseaux criminels, à la dépendance de l’agriculture pluviale aux aléas climatiques, au sous-développement des chaînes de valeur agricoles, forestières et halieutiques, à l’accès limité des ménages à une alimentation diversifiée et nutritive.
Il s’agit donc de transformer le système de l’éducation et de la formation, d’améliorer la gouvernance économique, financière, sociale, sécuritaire, juridique et judiciaire, de réduire la pauvreté des jeunes et améliorer leur employabilité, leur santé et leur accès aux services sociaux de base et de renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Tous ces programmes qui viennent d’être lancés sont en harmonie avec les axes stratégique de la vision pour un Niger véritablement indépendant et prospère du Président de la République, Chef de l’État, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani. En effet, et le Chef de l’Etat l’a dit dans sa vision, toutes les actions concourant à la redéfinition de notre pacte social et politique et au bonheur de tous les Nigériens doivent être menées dans le cadre de la refondation.
A l’instar des quatre programmes du Système des Nations Unies, les orientations stratégiques et l’objectif de la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, s’inscrivent également dans une volonté de solidarité avec nos frères et sœurs des pays voisins, notamment à travers l’AES qui est désormais notre premier espace d’intégration régionale et de co-développement.
Enfin, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de la souveraineté économique et l’accélération des réformes sociales dont les grandes lignes sont contenues dans la vision du Chef de l’Etat, trouvent dans la mise en œuvre de ces quatre programmes un écho favorable au niveau des Nations Unies qui ont décidé d’accompagner le peuple résilient du Niger dans ses actions de développement.
Alou Moustapha (ONEP)