
Alou Moustapha, DG ONEP
Lorsqu’à maintes reprises, le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, évoquait, avec amertume et consternation, le pillage de nos ressources naturelles par la France, on était loin d’imaginer qu’en réalité, cet énorme braquage et cette violente transfiguration de nos biens étaient non seulement systématiques mais aussi sans discernement.
Tout y passait : même l’eau du fleuve Niger n’avait pas échappé à cette escroquerie grandeur nature, visées gloutonnes et boulimie impérialiste de la France ! « Arrêtez de boire de l’eau à Niamey puisqu’elle est européenne ! » s’était exclamé sur les réseaux sociaux, un jour, le sieur Sylvain Itté, le sulfureux, turbulent et goguenard ancien ambassadeur de France dans notre pays.
A travers les propos irrévérencieux de cet ancien représentant de la France dans notre pays, le dernier du reste, dont l’attitude, le comportement et l’esprit ramaient à contre-courant de l’élégance, la prudence, le respect, l’ouverture d’esprit, l’intelligence, le savoir-vivre que recommande la bienséance diplomatique, il est évident qu’à une certaine période de l’histoire de notre pays, c’est-à-dire avant l’avènement du CNSP au pouvoir , le Niger et ses ressources naturelles appartenaient à la France ; le Président français, Emmanuel Macron l’a d’ailleurs dit.
Au demeurant, et c’est désormais clair, l’agitation de Sylvain Itté et son assertion délirante selon laquelle l’eau du fleuve Niger est européenne n’étaient ni fortuites encore moins anodines : elles cachaient si maladroitement la gestion opaque de l’ex Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN), filiale du groupe français VEOLIA remplacée aujourd’hui par la société nationale, la Nigérienne Des Eaux (NDE).
Aujourd’hui, grâce à une gestion hardie, volontariste, patriotique et au respect strict des instructions fermes du Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, très sourcilleux quant à la satisfaction des besoins fondamentaux des populations, la NDE a pu redresser la barre de la gestion et de l’approvisionnement en eau potable des populations des milieux urbain et semi-urbain, qui allaient immanquablement à vau-l’eau avant le 26 Juillet 2023.
En effet, les chiffres livrés à l’opinion nationale et internationale par le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maizama Abdoulaye, au cours de son entretien-bilan sur la Radiodiffusion Télévision du Niger (RTN), font froid dans le dos et démontrent que notre pays revient de loin.
D’ailleurs, à titre comparatif, il est important de souligner que la moyenne annuelle des résultats nets (bénéfices) de la SEEN sur les dix (10) dernières années est de seulement 600 millions de FCFA par an, et les deux (2) dernières années de la gestion de cette filiale de la société française Veolia s’étaient soldées par des résultats médiocres, plus précisément 118 millions de FCFA pour 2022 et tenez-vous bien, négatifs pour 2023. Carrément !
En termes clairs, dans la gestion de la SEEN, le gain de l’Etat du Niger ne dépassait guère 30 millions de FCFA par an au titre des dividendes ! De nos jours, avec la prise en main totale par l’Etat du Niger, à travers la NDE, les projections donnent un résultat de l’ordre de deux (2) milliards de FCFA pour l’exercice de la seule année 2024. La totalité du bénéfice revient exclusivement à l’Etat du Niger qui décidera en toute souveraineté de son utilisation pour le développement du sous-secteur de l’hydraulique urbaine et le renouvellement des infrastructures laissées, il faut le rappeler, dans un état critique et d’obsolescence totale par la France.
L’intervention du ministre en charge de l’Hydraulique a également permis à l’opinion de se rendre à l’évidence que les agendas criminels et autres complots visant à déstabiliser la Nation depuis le 26 Juillet 2023, nourris et mûris par les ennemis de tout acabit de la Nation, dont certains ont des intérêts directs, personnels et manifestes dans la gestion opaque faite par la SEEN, ne concernaient pas uniquement le domaine stricto sensu de la défense et de la sécurité de notre pays.
C’est ainsi que les Nigériens et Nigériennes ont appris que la France et ses « collabos», frustrés et chagrinés par la détermination du CNSP à déployer la dynamique de la reconquête de la souveraineté nationale dans tous les domaines, ont adopté la politique de la terre brûlée en déroulant un plan odieux pour ébranler la bonne marche de la société nigérienne, la NDE.
Désactivation de tous les logiciels et applications de gestion que la SEEN utilisait, désengagements et annulations par la SEEN de plusieurs commandes pour créer une situation de rupture des stocks stratégiques des produits chimiques de traitement d’eau, campagne souterraine auprès des fournisseurs internationaux afin de mettre la NDE sur la liste des entreprises à risque commercial, bref tout était mis en œuvre pour assoiffer les populations vivant en milieu urbain et semi-urbain de notre pays, le tout sur fond d’embargo économique et financier, fermeture des frontières ayant occasionné une flambée des prix des intrants de production, sanctions iniques et inhumaines infligées à notre pays.
Cependant, et c’est le plus important à retenir, malgré toutes ces vicissitudes imposées au Niger, la NDE a été résiliente et ingénieuse pour assurer la continuité du service public en eau potable des populations avec l’implication personnelle et salutaire du Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.
En définitive, le temps, les preuves, l’histoire et, surtout, les résultats satisfaisants enregistrés par la NDE donnent, aujourd’hui, raison au Président du CNSP, Chef de l’État, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, qui tient par-dessus tout à ce que le Niger affirme sa souveraineté et ait une emprise totale sur ses ressources naturelles, qu’elles soient du sol ou du sous-sol pour le bien-être des populations et l’essor du service public.
Alou Moustapha (ONEP)